Les métiers de l'informatique vous intéressent ? Le statut de micro-entrepreneur est idéal pour développer votre activité en évitant les formalités contraignantes de la création d'une société. Comment devenir auto-entrepreneur en informatique ? Quelle est la formation nécessaire ? Comment trouver des clients ? Toutes les réponses se trouvent dans cet article.
Comment devenir auto-entrepreneur en informatique ?
La déclaration de l’activité sur le Guichet unique
Dès le 1er janvier 2023, toutes les démarches relatives à la création, la cessation ou la modification d’une entreprise se déroulent sur le nouveau centre de formalités des entreprises en ligne : le Guichet unique.
Afin de déclarer votre activité d'auto-entrepreneur, vous devez vous rendre sur le portail e-procédures de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) et y créer votre compte. Vous choisissez la forme juridique souhaitée (entrepreneur individuel), indiquez vos informations personnelles et professionnelles puis fournissez les pièces justificatives.
La création de l’espace professionnel URSSAF
Créez votre espace professionnel sur le site de l’URSSAF (union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales). C'est obligatoire pour gérer votre micro-entreprise par la suite.
Il vous est demandé d’indiquer votre numéro de SIRET et votre numéro de sécurité sociale. Si vous n’avez pas encore reçu votre numéro SIRET, il suffit de cocher une case pour l’indiquer.
Pour utiliser tous les services de l’URSSAF (messagerie, déclaration…), vous devez attendre que votre affiliation soit finalisée.
L’obtention des documents légaux de la micro-entreprise
Votre déclaration d’activité enregistrée sur le Guichet unique est envoyée aux bons interlocuteurs : la chambre des métiers et de l’artisanat, la chambre de commerce et d'industrie, l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques), l’URSSAF, le greffe, l’assurance maladie, la DGFIP (direction générale des finances publiques), etc.
Dans un délai de huit jours à deux semaines, vous recevez votre numéro de SIRET nécessaire pour facturer vos clients. La notification d’affiliation vous est transmise dans un délai de quatre à six semaines.
Quelles sont les activités que peut exercer un informaticien ?
Un entrepreneur en informatique peut assurer des missions de dépannage, d’assistance ou de vente de produits informatiques. Ainsi, son activité peut être artisanale, libérale ou commerciale. Souvent, il choisit d’exercer un type d’activité, bien qu’il puisse cumuler les trois branches du métier.
Le dépannage d'ordinateur ou la réparation informatique
Le dépanneur informatique intervient pour remplacer une pièce ou ajouter un élément sur du matériel informatique défectueux.
Il peut également changer un disque dur, remplacer une carte mère, ajouter un logiciel ou installer un nouveau processeur dans un ordinateur. Si celui-ci a des problèmes de son ou de caméra, l’informaticien est compétent pour les régler.
Enfin, il intervient sur les périphériques d’un ordinateur comme le clavier, la webcam, le casque audio ou la souris.
L’assistance informatique
Cette activité consiste à délivrer des prestations de service d’assistance auprès des professionnels ou des particuliers. Le rôle de l’informaticien est de conseiller sur l'usage et le fonctionnement des outils informatiques. À ce titre, il peut former ses clients à l’utilisation d’Internet, d’un équipement informatique (imprimante par exemple) ou d’un support électronique (tablette, clé USB…).
Il accompagne les clients dans le montage de leur ordinateur et les conseille sur le choix des pièces adaptées.
En outre, il peut proposer ses services pour renforcer la sécurité d’un ordinateur.
La vente de matériel informatique
La vente de matériel informatique est une activité de nature commerciale. Cet expert de l’informatique peut acheter des pièces détachées et les revendre lorsque le remplacement d’un objet est nécessaire.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
En premier lieu, l’informaticien doit avoir un esprit logique capable de résoudre les problèmes qu’il rencontre. Conjuguée à une grande autonomie, cette qualité permet à cet excellent technicien d’être toujours plus efficace lors de ses interventions.
De plus, il doit être constamment disponible surtout s’il exerce en tant que dépanneur informatique. En effet, son emploi du temps dépend de la nature des demandes des clients et des besoins de ces derniers. Sa présence peut être requise à tout moment de la semaine, y compris les week-ends.
D’ailleurs, il n’est pas rare qu’il se déplace tard le soir pour prendre en charge une urgence. Selon sa zone géographique d'intervention, les journées peuvent être très longues. Cette disponibilité est importante parce qu’une panne informatique peut paralyser une entreprise tant que le problème n’est pas réglé.
En outre, l’informaticien doit faire preuve de patience pour identifier le problème des clients et être pédagogue pour expliquer clairement ses actions. Son langage doit s’adapter au niveau de connaissance de ses interlocuteurs pour se faire comprendre.
Quels sont les diplômes nécessaires pour exercer le métier d’auto-entrepreneur en informatique ?
Aucun diplôme spécifique n’est requis pour effectuer du dépannage ou de l’assistance informatique en auto-entreprise. Néanmoins, détenir un diplôme ou un titre professionnel reconnu rassure les clients qui veulent s’assurer d’avoir affaire à un informaticien compétent. Si vous êtes autodidacte, vous pouvez prouver vos compétences grâce aux personnes qui vous ont déjà fait confiance. Il est toutefois conseillé d’obtenir un diplôme en informatique, du bac à la licence.
Le bac professionnel Systèmes numériques
Après la troisième, il est possible de se spécialiser dans les métiers informatiques. Selon les établissements, jusqu’à trois options sont proposées aux élèves : sûreté des infrastructures de l’habitat et du tertiaire (SSIHT), Audiovisuels réseau et équipements domestiques (ARED) et Réseaux informatiques et systèmes communicants (RISC).
Le BTS (brevet de technicien supérieur) Systèmes numériques
Ce diplôme se prépare en deux ans après le bac. L’élève se destinant au métier d’informaticien chargé de maintenance électronique choisit la spécialité "Électronique et communications". L’option "Informatique et réseaux" permet de développer des compétences de programmation et d’installation des systèmes informatiques et des réseaux.
Le BTS Services informatiques aux organisations (BTS SIO)
À l’instar du BTS Systèmes numériques, le BTS SIO forme les futurs techniciens informatiques en deux ans. Le cursus propose deux spécialités : SISR (solutions d’infrastructure, systèmes et réseaux) axée sur la maintenance et la sécurité des systèmes et SLAM (solutions logicielles et applications métiers) centrée sur la programmation de logiciels ou d’applications.
Le BUT (bachelor universitaire de technologie) Informatique
La formation préparant le BUT permet d'obtenir un diplôme de grade licence. En effet, le cursus dure trois ans après le bac.
Lors de la première année, les étudiants développent des compétences informatiques pluridisciplinaires : administration des systèmes informatiques, développement des applications, gestion des données informatiques, travail d’équipe et conduite de projet. Dès la deuxième année, les futurs entrepreneurs en informatique se spécialisent en intégrant l’un des quatre parcours suivants :
- Parcours "Réalisation d’applications : conception, développement, validation" ;
- Parcours "Administration, gestion et exploitation des données" ;
- Parcours "Intégration d’applications et management du système d’information" ;
- Parcours "Déploiement d’applications communicantes et sécurisées".
La licence professionnelle Métiers de l’informatique : conception, développement, test de logiciels
Cette licence professionnelle est une alternative au BUT Informatique pour les personnes souhaitant renforcer leurs compétences après un BTS ou un bac+2 en sciences et technologies (informatique, mathématiques ou ingénierie).
La formation dure alors un an avec la possibilité d’étudier en alternance avec un rythme de deux semaines en formation et deux semaines en entreprise par exemple.
Les diplômés sont polyvalents et peuvent exercer un ou plusieurs des métiers de l'informatique : développeurs web, dépanneurs informatiques, administrateurs de base de données, etc.
Comment gérer sa micro-entreprise en informatique ?
La gestion administrative de la micro-entreprise
Dans votre espace URSSAF, vous pouvez y déclarer votre chiffre d'affaires de manière trimestrielle ou mensuelle et y régler vos cotisations sociales.
De plus, vous avez accès à une messagerie sécurisée pour vos correspondances avec l’URSSAF concernant un délai de paiement, un remboursement, un problème technique, la demande d’ACRE (aide à la création d’entreprise), le changement de périodicité de vos déclarations, etc.
La gestion fiscale et comptable de la micro-entreprise
Chaque année, l'entrepreneur en informatique doit déclarer son chiffre d'affaires dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) s'il exerce une activité d'achat-revente ou des bénéfices non commerciaux (BNC) pour les prestations de service.
Le régime fiscal de la micro-entreprise permet de demander le versement libératoire de l'impôt. Un taux fixe est appliqué aux bénéfices réalisés en fonction de la nature de l'activité. Si le chiffre d'affaires annuel n'atteint pas certains seuils, l'auto-entrepreneur informaticien bénéficie de la franchise en base de TVA.
Du côté de la comptabilité, la production d’un bilan comptable et d’un compte de résultat n’est pas demandée. Seule la tenue d’un livre des recettes est exigée.
Il est d'ailleurs conseillé d'ouvrir un compte bancaire dédié à l'activité professionnelle. Cela est obligatoire dès lors que le chiffre d'affaires annuel dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives.
Quel est le salaire d'un auto-entrepreneur informaticien ?
Les revenus de l'informaticien indépendant dépendent du nombre de clients, de la nature de son activité (dépannage informatique, assistance ou vente de matériel) et de ses tarifs. En général, un auto-entrepreneur en informatique facture 50 € par heure.
Il ne se verse pas de salaire puisqu'il n'a pas de contrat de travail. Toutefois, sa rémunération est obtenue par la différence entre son chiffre d'affaires et l'ensemble des charges (cotisations sociales, impôt sur le revenu, charges courantes). En début d'activité, les bénéfices sont souvent faibles et atteignent à peine le millier d'euros par mois.
Pour rester dans le régime de la micro-entreprise, le chiffre d'affaires annuel ne doit pas dépasser les seuils suivants :
- 176 200 € pour l'activité d'achat-revente de matériel ;
- 72 600 € pour les prestations de dépannage ou d'assistance informatique.
Comment faire pour trouver des clients en tant qu'informaticien indépendant ?
Pour vous faire connaître, dirigez-vous vers les plateformes de mise en relation entre les freelances et les entreprises. Certaines sont généralistes, d’autres sont ouvertes exclusivement aux travailleurs indépendants du secteur des technologies de l’information (programmeur, administrateur de réseaux, etc.). N’hésitez pas à solliciter vos premiers clients pour qu’ils laissent un avis sur vous et votre travail. Cela vous permet d’arriver dans les premiers résultats de recherche dans les plateformes.
Optimisez vos profils sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn pour être contacté par les recruteurs. Ce qui augmente votre visibilité est de communiquer régulièrement avec d’autres internautes et de poster des publications montrant votre expertise. Aussi, il est judicieux de se lancer dans la création d'un site internet dans lequel vous alimentez un blog spécialisé dans l’informatique.
Enfin, le bouche-à-oreille est une ancienne méthode qui fonctionne toujours aujourd'hui. Parlez de votre activité d’informaticien à votre famille, vos amis et vos collaborateurs.
Quelles assurances professionnelles choisir pour une auto-entreprise en informatique ?
Il est conseillé à l'auto-entrepreneur en informatique de souscrire l'assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) pour le couvrir en cas de dommages causés dans l'exercice de son activité. Il peut par exemple casser du matériel par inadvertance. Puisque certains outils informatiques ont un coût élevé, l'assurance RC Pro évite à l'informaticien indépendant de prendre en charge la somme totale des réparations éventuelles. Cette assurance couvre également l'auto-entrepreneur en cas de dommages corporels subis par le client de manière accidentelle.
En plus de la RC Pro, l'informaticien auto-entrepreneur peut choisir l'assurance protection juridique couvrant les frais de justice en cas de poursuites judiciaires. Un client victime d'une perte de ses données informatiques peut par exemple se retourner contre l'entrepreneur.
Enfin, si l'informaticien utilise régulièrement son véhicule pour ses déplacements professionnels, des clauses peuvent être ajoutées à son contrat d'assurance automobile. Cela entraîne l'augmentation du coût de sa souscription.