La dépréciation du patrimoine
La dépréciation d'un actif provient d'un constat simple : la valeur actuelle (prix de vente probable, à l'inventaire) de l'actif est inférieure à sa valeur brute (valeur d'entrée dans le patrimoine).
Une dépréciation présente un aspect double. D'un côté un appauvrissement de l'entreprise (constaté en compte de charge), de l'autre une dépréciation du patrimoine de l'entreprise (enregistré dans un compte d'actif).
Les éléments susceptibles de dépréciation
Une dépréciation pourra donc être constatée sur différents éléments de l'actif : les immobilisations, les stocks, les titres ou bien encore les créances clients. La dépréciation correspondra dans ce dernier cas à la partie des créances que l'entreprise risque de ne pas recouvrer si par exemple les clients concernés éprouvent des difficultés de paiement.
La dépréciation des immobilisations
Une immobilisation est un actif destiné à servir durablement l'activité de l'entreprise, c'est-à-dire sur plusieurs exercices. Pour constater leur dépréciation (hormis certains cas particuliers) il convient de les amortir. L'amortissement permet donc d'étaler dans le temps le coût de revient du bien immobilisé, au fur et à mesure de sa dépréciation, nécessairement irréversible. D'où le fait que tous les biens ne s'amortissent pas, avec le temps un champ ne se déprécie pas comme un tracteur !
Lire l'article sur l'amortissement linéaire
Le cas des actifs non amortissables
Leur valeur nette comptable est égale à leur valeur brute réduite de la dépréciation constatée. Cette dépréciation (réversible) se traduit alors par une écriture comptable (autre que l'amortissement), appelée provision, qui la constatera.
- Dans le cas d'une baisse de valeur d'un élément d'actif on passera une provision pour dépréciation, le but étant de prévoir le risque de perte de valeur et non pas d'attendre sa concrétisation pour la constater.
- S'il s'agit de l'accroissement du passif exigible on passera provision pour risques et charges.