Loi Doubin définition
La loi Doubin vise à sécuriser et améliorer les rapports économiques, juridiques et sociaux des entreprises commerciales et artisanales. La loi Doubin concerne entre autres le commerce organisé, c’est-à-dire les situations où une enseigne ou une marque est transmise par le biais d’un accord d’exclusivité ou de quasi-exclusivité.
La franchise étant une forme de commerce organisé, la loi Doubin la concerne directement.
Historiquement, la loi Doubin a été adoptée le 31 décembre 1989. Elle a fondamentalement transformé les rapports entre franchiseurs et franchisés.
La loi Doubin dans le Code de commerce
C’est l’article L330-3 du Code de commerce qui reprend la loi Doubin. Le texte stipule : « Toute personne qui met à la disposition d’une autre personne un nom commercial, une marque ou une enseigne, en exigeant d’elle un engagement d’exclusivité ou de quasi-exclusivité pour l’exercice de son activité, est tenue, préalablement à la signature de tout contrat conclu (…), de fournir à l’autre partie un document donnant des informations sincères (…) communiqué vingt jours minimum avant la signature du contrat. »
Loi Doubin : DIP
La loi Doubin oblige le franchiseur à transmettre au candidat à la franchise un document appelé Document d’Information Précontractuel, ou DIP, qui mentionne des informations concernant l’entreprise franchiseur ou le réseau de franchises auquel elle appartient.
Le Document d’Information Précontractuel (DIP) doit être transmis au minimum 20 jours avant la signature du contrat de franchise. Il engage le candidat à la franchise à ne pas divulguer certaines informations, comme les secrets de fabrication par exemple, mais il ne l’engage pas juridiquement avec le franchiseur. Le DIP lui sert justement à décider si, oui ou non, il s’engagera en signant le contrat de franchise. Le DIP doit obligatoirement mentionner certaines informations.
Le document d’information précontractuel
Le DIP doit obligatoirement mentionner :
- L’identité du franchiseur et les coordonnées de son entreprise
- La date de création de l’entreprise du franchiseur et l’historique des grandes étapes de son développement
- La présentation du franchiseur : compétences et expériences professionnelles des cinq dernières années au minimum
- Une étude de marché macro économique, mais aussi spécifique à la zone de chalandise de la future entreprise du franchisé, les perspectives d’évolution du franchisé, les opportunités, les évolutions réglementaires, innovations, menaces…
- Certaines informations juridiques concernant l’entreprise du franchiseur : montant de son capital social, numéro de RCS ou RM, numéro d’inscription au registre national des marques, durée de validité de la licence si l’exercice de l’activité implique l’utilisation d’une licence…
- La domiciliation bancaire de l’entreprise du franchiseur
- Les deux derniers comptes annuels de l’entreprise du franchiseur
- Un descriptif du réseau de franchise si tel est le cas : coordonnées des entreprises du réseau et identité de leur dirigeant, dates de conclusion et de renouvellement des contrats, mais aussi dates de résiliation des contrats si certaines entreprises ont rompu leur engagement, motifs des départs des entreprises qui ont quitté le réseau pendant l’année qui a précédé la remise du DIP
- Les coordonnées du ou des fournisseur(s) adéquats présent(s) dans la zone de chalandise si tel est le cas
- Durée et conditions de l’engagement contractuel, conditions de renouvellement, de résiliation du contrat et domaines de l’entreprise visés par l’exclusivité ou la quasi-exclusivité
- Nature et montant des investissements nécessaires au développement de la franchise
En conclusion, le Document d’Information Précontractuel (DIP) est l’élément phare de la loi Doubin. Il sécurise les rapports entre franchiseurs et franchisés, en faveur de ces derniers qui disposent de 20 jours pour décider si oui non ils souhaitent s’engager dans un contrat d’exclusivité ou de quasi-exclusivité avec le franchiseur et/ou son réseau de franchises. Le droit d’entrée peut être versé au moment de la signature du contrat ou postérieurement à cette date, jamais au moment de la remise du DIP.