Le rôle du contrôleur aérien
Depuis sa tour de contrôle, le contrôleur aérien gère la circulation des avions dans des conditions de trafic qui peuvent parfois se révéler particulièrement denses.
Sur ses radars, il dispose d'informations sur l'état du ciel et les utilise pour guider le pilote ou le commandant de bord.
Lorsqu'un avion pénètre dans son secteur de vol, le contrôleur aérien l'identifie et devient son interlocuteur. Il collecte les informations fournies par le pilote (vitesse, altitude,…) et les vérifie sur le plan de vol.
Le contrôleur aérien travaille en binôme avec un collègue doté des mêmes compétences que lui. L'un garde les yeux rivés sur le radar afin de détecter toute anomalie, tandis que l'autre met en place les procédures de décollage et d'atterrissage.
Il est en liaison permanente avec les pilotes présents dans son secteur, mais aussi avec les services météorologiques.
Selon qu'il travaille en aéroport ou en aérodrome, il devra gérer l'approche et le décollage de gros porteurs ou de petits avions privés.
Les missions du contrôleur aérien
Le contrôleur aérien garantit à chaque avion un couloir libre pour décoller ou atterrir :
identification des appareils présents dans la zone de couverture de la tour de contrôle
gestion des décollages, atterrissages et survols de la zone
communication d'informations aux pilotes (en français ou en anglais)
collecte des informations fournies par les pilotes (en français ou en anglais)
gestion des données afférentes au vol : météorologie, densité du trafic,…
Les compétences pour devenir contrôleur aérien
Le contrôleur aérien doit être précis et calme :
être capable d'anticiper le déroulement des évènements
savoir garder son sang-froid en toutes circonstances
communiquer de la façon la plus neutre possible
connaître parfaitement les outils à disposition (radars)
savoir piloter soi-même un avion (la formation prévoir le passage d'un brevet de pilote)
accepter de travailler en horaires décalées
maîtriser parfaitement l'anglais
La formation pour devenir contrôleur aérien
En France, le contrôleur aérien fait partie de l'aviation civile, ce qui lui confère le statut de fonctionnaire. Une seule voie de formation permet l'accès à cette fonction : l' ENAC, école nationale de l'aviation civile .
Pour accéder à une formation dans cette école, le candidat doit passer un concours d'entrée. Ce concours est ouvert aux personnes âgées de moins de 27 ans au 1er janvier de l'année en cours, et dotés d'un niveau scolaire de bac+2.
Le concours comprend notamment une épreuve d'anglais de niveau supérieur, et se voit suivi d'un examen médical concentré sur les aptitudes physiques et mentales du candidat.
Après obtention du concours, l'élève suit une formation de 3 ans à l'ENAC, dont la moitié en stages en milieu professionnel. Elle comprend également le passage d'un brevet de pilote d'avion privé.
La formation à l'ENAC est rémunérée pendant toute sa durée.
A l'issue, le contrôleur aérien s'engage à travailler au moins 7 années pour l'Etat.
L'obtention du diplôme de l'ENAC équivaut à un niveau d'études de bac+5.
Le salaire du contrôleur aérien
Rémunéré pendant sa formation, l'élève contrôleur aérien perçoit un salaire brut de :
1 486 € la première année
2 200 € la deuxième année
2 383 € la troisième année
Au sortir de sa formation, son premier poste de contrôleur aérien est rémunéré 2 552 € brut.
Le lieu de travail du contrôleur aérien
Fonctionnaire de l'aviation civile, depuis sa tour de contrôle le contrôleur aérien possède une vue d'ensemble sur l'aéroport ou l'aérodrome dont il est en charge.
Rattaché à l'un des cinq centres de contrôle régionaux (Aix-en-Provence, Athis-Mons, Bordeaux, Brest et Reims) il travaille uniquement sur le territoire français.
Le contrôleur aérien travaille en horaires décalées avec des équipes tournantes. Il effectue 32 heures de travail par semaine.
La carrière du contrôleur aérien
Si la sélection au niveau du concours d'entrée est drastique (seulement quelques dizaines de places par an), le contrôleur aérien a un emploi assuré dans l'administration.
Lorsqu'il demande une mutation, il peut être amené à passer des certifications pour son nouveau lieu de travail, notamment sur des problématiques de volume de trafic aérien.
En interne, le contrôleur aérien peut passer des concours pour évoluer vers des fonctions d'encadrement ou de formation des nouveaux élèves.