Ces retraités qui continuent de travailler

L'article en bref

Il y a le papy boom. Il y a aussi le « papy work » ! De plus en plus de retraités reprennent une activité professionnelle. L’inspection générale des affaires sociales estime leur nombre à plus de 500 000 ; une donnée en constante augmentation depuis 2006.

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Article rédigé et certifié par Déborha VINDIOLET
 
Leader comptable chez L'Expert-Comptable.com avec plus de 6 ans d'expérience dans le domaine. Diplômée en DCG et BTS Comptabilité.
Temps de lecture : 1minDernière mise à jour : 12/03/2024

Véritable nécessite ou crise de jeunisme ?

Une étude publiée par l’Insee dévoile les motivations de nos retraités à reprendre le chemin du travail. La moitié d’entre eux déclare travailler pour arrondir des fins de mois difficiles. 7 % souhaitent cotiser plus pour améliorer leur retraite de demain. 43 % n’invoquent aucune raison financière.

Avec une moyenne estimée à 1 256 euros, le montant d’une pension à taux plein semble effectivement un peu juste pour assumer les charges grandissantes de nos vies quotidiennes. 

Les métiers occupés par les séniors

Garde d’enfants, aide à domicile, jardinage, bricolage… Les « petits boulots » sont les plus sollicités par nos retraités. Ils permettent un travail à temps partiel, pour un du beurre dans les épinards estimés à 500 euros par mois. 

« Ce sont aussi les seuls métiers où nous sommes embauchés, nous explique Jeanne, fraîche active de 66 ans. Ancienne secrétaire de direction, j’ai dû me reconvertir en aide ménagère, faute de trouver un emploi dans mon secteur. Personne ne veut d’une sénior dans ses bureaux ! »

Les mentalités peinent à changer. Des sites de recrutement dédiés exclusivement aux retraités fleurissent sur le web, comme senioravotreservice.com, maison sitting (pour des mamies au pair) ou, plus cocasse : loue-un-retraité.fr.

Les retraités passionnés

Il y a aussi les retraités qui ne veulent pas lâcher leur vie active. Ces fameux 43 % qui ne justifient pas la reprise d’activité par une raison financière. Ceux-là agissent par passion pour leur métier ou pour une activité auparavant considérée comme un loisir.

« Fin gourmet, je revends du vin et de l’épicerie fine sur les marchés. Je crée un site de e-commerce. Je rêvais depuis longtemps de monter ma boîte. Être au contact de la clientèle ; développer mon petit commerce, je trouve cela passionnant », avoue Jean-Marc, ancien ingénieur de 65 ans.

Le statut d’auto entrepreneur ne séduit pas que les petits jeunes ! Ses facilités administratives et comptables permettent aux retraités de se lancer dans l’entrepreneuriat. L’Insee compte presque 20 % de séniors parmi ses autos entreprises. La majorité revendique l’expérience pour devenir consultant dans le même métier qu’exercé auparavant.

Le gouvernement n’est pas passé à côté de cette population grandissante. Une nouvelle taxe vient d’ailleurs de voir le jour : une contribution spécifique de solidarité qui vise les retraités actifs de plus de 65 ans. Il ne s’agirait pas de banaliser la tendance, au risque de s’approcher des mentalités américaines. N’oublions pas qu’outre-Atlantique, il est normal de voir une personne de 80 ans balayer les rues pour gagner quelques dollars…

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