Le rôle du testeur
L'activité de testeur pour l'industrie pharmaceutique n'est pas un métier en soi, mais plutôt une façon de trouver un complément de revenus.
Le testeur se porte volontaire pour une étude clinique qui vise le plus souvent à identifier les effets secondaires indésirables d'un médicament avant sa mise sur le marché.
En effet, lorsqu'un laboratoire pharmaceutique souhaite commercialiser un nouveau produit de santé, il doit au préalable réaliser de nombreuses phases de tests afin d'obtenir l'aval de l'ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), appelée plus communément l'agence du médicament.
Ces tests comprennent tout d'abord des analyses qui doivent déterminer les teneurs des composants et autres caractéristiques du produit. Puis ils se poursuivent le plus souvent sur des tests sur des animaux de laboratoire afin de mesurer les réactions des sujets.
Enfin, avant toute mise sur le marché, le médicament doit être testé sur des êtres humains pour que la phase d'analyse soit complète. C'est là où le testeur entre en jeu.
En se rendant sur des sites spécialisés , le testeur prend connaissance des études cliniques en prévision. Ces études demandent des patients ciblés selon le type de produit à tester : âge, sexe, hygiène de vie,… Si le profil recherché correspond à celui du candidat, alors ce dernier propose ses services.
Le testeur sélectionné est appelé à se rendre dans un établissement de santé. Il y est alors interné le temps de l'étude clinique qui peut durer entre cinq et quinze jours. Durant cette période, le testeur ne peut pas sortir, mais selon les cas il peut recevoir des visites.
Ses journées sont ponctuées par des prises de médicaments, des analyses de sang, d'urine, et parfois des séances de sport pour tester sa résistance à l'effort. Au sein des groupes de test, certains se voient attribuer un produit "placébo". Cela signifie que le produit est inactif, afin de mesurer les différences de réactions entre les groupes.
Dans certains cas, les testeurs sont des personnes atteintes d'une pathologie qui souhaitent bénéficier d'un nouveau produit en espérant que cela pourra leur permettre d'atteindre la guérison.
Le testeur signe un contrat qui décharge le laboratoire pharmaceutique des conséquences de l'étude clinique sur la santé du sujet.
Les missions du testeur
Le testeur exécute les tâches qui lui sont ordonnées :
prise de médicaments dont il ne connaît pas les effets
acceptation de tous types d'analyses
internement dans un établissement de santé
Les compétences pour devenir testeur
Aucune compétence n'est utile pour être testeur, mais des conditions spécifiques sont exigées à chaque étude clinique.
La formation pour devenir testeur
Aucun critère d'études n'est généralement imposé pour devenir testeur.
Le salaire du testeur
Pour des raisons évidentes de santé, le testeur doit se limiter à trois études cliniques par an, ou à une indemnisation maximum de 4 500 € an.
Il ne s'agit pas d'un salaire, mais bien d'une indemnité afin de compenser les effets secondaires générés ainsi que le temps dédié à l'étude. De ce fait, cette somme n'est pas imposable.
Le lieu de travail du testeur
Le testeur est cantonné quelques jours dans un hôpital ou une clinique pour suivre l'étude. Il ne peut pas sortir de l'établissement, ceci afin d'assurer le respect strict du régime alimentaire imposé et des plages de sommeil requises.
Le plus souvent il peut recevoir des visites. Une étude clinique dure en moyenne une dizaine de jours.
La carrière du testeur
Pas de carrière pour le testeur. D'ailleurs, la majorité des sujets ayant participé en tant que testeurs lors d'études cliniques ont déclaré ne pas vouloir renouveler l'expérience.
Il s'agit bien souvent d'étudiants souhaitant se faire un peu d'argent rapidement, ou de personnes démunies ne voyant pas d'autres solutions pour assurer un revenu d'appoint.
Plus rarement, il s'agit de personnes atteintes d'une pathologie grave qui souhaitent réellement obtenir un bénéfice de santé à suivre l'étude d'un produit innovant.