Bien préparer son projet
Pour rassurer les investisseurs et autres personnes ressources en matière de financement, la préparation d'un dossier complet et réaliste est incontournable. Celui-ci doit comporter :
un business plan complet et réaliste
une analyse des risques
une étude de marché sérieuse
les éventuelles garanties dont vous disposez (généralement le patrimoine personnel)
l'éventuel apport personnel
Parmi les éléments qui rassurent les investisseurs :
les premières avancées du projet : les étapes de recherche et développement effectuées grâce aux premiers fonds
les financeurs qui sont déjà partie prenante du projet
le profil du créateur et de ses associés doit correspondre au projet (avec un diplôme en artisanat d'art, difficile d'être pris au sérieux sur un projet lié aux nouvelles technologies). Les apports en compétences personnelles sont à détailler précisément
le positionnement cohérent du projet et son orientation vers l'innovation
Il est important de savoir décomposer son projet en étapes. La recherche de fonds est facilitée si des résultats peuvent être attendus dans des délais relativement rapprochés. Tenter de trouver un financement global avec un retour sur investissement en fin de projet est bien plus compliqué.
N'oubliez pas qu'une importante proportion de start-up ne sont pas viables (prés de 90% d'échecs dans le secteur des nouvelles technologies). Il faut donc être en mesure de convaincre les investisseurs que votre projet fait partie des 10% qui vont "cartonner".
L'auto-financement ou bootstrapping
L'auto-financement ou bootstrapping consiste à développer sa start-up sur ses fonds propres. Il peut s'agir du capital personnel de l'entrepreneur qui va servir au lancement du projet. Mais il peut aussi être question d'une activité secondaire de la start-up (formation, conseil,…) qui génère une certaine marge financière. Dans ce dernier cas l'on parle de side-project.
L'auto-financement présente l'avantage d'offrir une totale liberté d'orientation à la start-up, et d'éviter les stress récurrents des dates butoirs. Cette option limite généralement les possibilités financières, et donc les capacités de développement du projet. Elle nécessite que l'entrepreneur se concentre sur son activité secondaire, ce qui peut directement nuire au projet initial.
Ne nous le cachons pas, le bootstrapping est une solution qui s'impose lorsque les fonds n'ont pas été trouvés par ailleurs. Il faut noter qu'un démarrage en auto-financement peut convaincre des investisseurs de rejoindre le projet par la suite.
L'ouverture du capital
Inclure de nouveaux associés au capital de la start-up est une possibilité qui présente de nombreux avantages. Ces derniers peuvent assurer leur apport en monétaire ou en nature (matériel et compétences). Attention à ne pas donner de capacité de décision trop importante à une personne éloignée du projet.
N'oublions pas qu'une personne entrante au capital n'est pas seulement un investisseur mais devient un associé à part entière du projet de la start-up.
Les aides à l'innovation
De nombreuses aides à l'innovation existent en France, notamment au travers de la labellisation French Tech (pass French Tech, bourse French Tech,…) qui permet d'obtenir des subventions à plusieurs étapes de la vie d'une start-up.
BPI France est un partenaire incontournable de la French Tech et financeur de la bourse. Elle a également mis en place "l'aide à la création d'entreprise innovante de Bpifrance".
D'autres associations et fondations subventionnent les projets innovants selon le secteur qu'ils couvrent : biotechnologies, environnement, objets connectés, transports intelligents,…
Le financement participatif ou crowdfunding
Le financement participatif a le vent en poupe ! Cette nouvelle stratégie économique peut être une solution intéressante si l'entrepreneur sait fédérer une véritable communauté de soutien autour de son projet. si la finalité concerne le grand public tout n'en sera que facilité.
Pour lancer un appel au financement participatif, diverses plateformes sont disponibles sur le Web.
Les business angels
Le business angel investit ses deniers personnels dans une start-up par amour de l'entreprenariat, de l'innovation, mais aussi par goût du risque. Les sommes ainsi débloquées vont généralement de 50.000 à 250.000 €.
Les capitaux-risqueurs
Le capital-risque est une opération sur laquelle les capitaux-risqueurs souhaitent marger de façon bénéficiaire. Ils investissent dans des parts de la start-up et espèrent revendre leur part de capital avec plus-value lorsque le projet aura pris de la valeur.
Cette entrée dans le capital peut durer plusieurs années, et les capitaux-risqueurs représentent des fonds d'investissement capables de lever des fonds à hauteur de plusieurs millions d'euros.
Le prêt bancaire et garantie de prêt bancaire
Si le prêt bancaire n'est pas forcément la solution la plus adaptée pour une start-up, il devient incontournable lorsque toutes les autres solutions ont échoué. Il faut alors savoir négocier un remboursement différé afin d'avoir le temps de développer le projet.
Pour rassurer votre banquier, vous pouvez solliciter une garantie de prêt bancaire à un organisme tel que BPI France qui assurera le remboursement du prêt en cas de défaillance de votre part.