Les boulangeries-pâtisseries « de quartier » sont nombreuses et très appréciées des clients attachés à leur bon pain et à leur pâtisserie du dimanche. Vous voulez créer votre propre boulangerie-pâtisserie ?
Est-ce obligatoire d'avoir un diplôme et quel diplôme de pâtissier ?
Le métier de pâtissier fait partie des professions réglementées et en principe, pour ouvrir une pâtisserie, il est nécessaire d’être titulaire d’un diplôme comme un CAP ou un BP.
Par contre, il est aussi possible de s’installer à son compte en ouvrant une pâtisserie sans diplôme sous condition de :
Avoir acquis une expérience professionnelle dans le domaine pendant au moins trois ans
Employer un pâtissier possédant un diplôme reconnu en pâtisserie ou ayant eu une expérience antérieure de trois ans dans le domaine
Si la pâtisserie compte moins de 10 salariés, elle relève d’une activité artisanale. Si elle compte plus de 10 employés ou qu’il y a de l’achat-revente, alors l’activité est à la fois artisanale et commerciale.
Définition et mise en place du projet
Ouvrir sa propre pâtisserie
Avant d'entamer les procédures de création de votre entreprise, il est important de définir votre projet. Pour cela, il vous faut définir de façon précise vos idées et vous interroger sur sa faisabilité, par rapport notamment à l'offre déjà existante sur le marché.
Une fois le projet de création défini, il est intéressant de bien déterminer vos motivations, votre savoir-faire, vos ressources, ainsi que vos contraintes. Cette étape vous permet de savoir s'il faut modifier votre projet ou encore chercher des partenaires.
Étude de marché et budget
Business plan
L'étude de marché permet de valider la réalisation de votre création de pâtisserie. C'est une étape indispensable pour identifier les tendances et les acteurs de votre marché, élaborer une stratégie adaptée et apporter des éléments chiffrés pour vous aider dans l'établissement de votre business plan.
Il s'agit donc ensuite de faire des prévisions financières afin de traduire vos besoins. Pour cela il est nécessaire d'établir un plan de financement et un compte de résultat prévisionnel.
Choix de la structure juridique avant d'ouvrir
Le choix du statut juridique est important pour créer une boulangerie-pâtisserie. Les formes juridiques les plus courantes sont les entreprises individuelles, les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée et les sociétés à responsabilité limitée.
Une fois la forme juridique définie, vous devez choisir votre régime social, à savoir le régime des assimilés salariés ou celui des travailleurs non salariés. Les entreprises individuelles et les EURL sont soumises à l'impôt sur le revenu, alors que les SARL sont, en principe, soumises à l'IS.
Puis-je ouvrir une pâtisserie en auto-entrepreneur et quel budget faut-il ?
Auto-entreprise et prix pour s'installer
Il est tout à fait possible de devenir pâtissier auto-entrepreneur. Dans ce cas-là, les pâtisseries peuvent être confectionnées à domicile pour être ensuite revendues directement depuis l'emplacement ou par le biais d’un site en ligne sur le net.
Afin d’être pâtissier auto-entrepreneur, il faut avoir obligatoirement un diplôme de CAP Pâtisserie ou d’un brevet professionnel dans la partie ou diplôme équivalent.
Avec le CAP Pâtisserie, le pâtissier auto-entrepreneur entre directement dans la vie active s’il le souhaite et peut obtenir d’autres compétences comme celui de la boulangerie ou celui de la chocolaterie.
Il est encore possible d’obtenir un brevet de maîtrise de pâtisserie quand on a déjà un diplôme dans le domaine de la pâtisserie.
Ce brevet se passe à l’École de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris. Pour exercer en tant qu’auto-entrepreneur, il est encore possible de justifier d’une expérience professionnelle dans la pâtisserie qui doit être d’au moins trois ans. En plus de cette expérience, il faut avoir été dirigeant d’entreprise, travailleur indépendant ou encore salarié.
Pour s’installer en tant que pâtissier auto-entrepreneur, il faut compter un budget très variable en fonction des machines utilisées. Les prix vont de quelques centaines à quelques milliers d’euros si le matériel acquis est neuf ou d’occasion, s’il y a un emplacement de local dédié ou non pour les installations techniques.
De plus, un pâtissier auto-entrepreneur doit respecter une hygiène stricte, car il vend des produits pour la consommation. La chaîne du froid aux normes de sécurité, doit être respectée, ainsi que la propreté des équipements, le port de tenues réglementées comportant un tablier, une coiffe, des gants et des chaussures de sécurité.
Le pâtissier auto-entrepreneur doit pouvoir assurer la traçabilité de ses produits et avoir un laboratoire de fabrication aux normes en vigueur, qu’il soit à l'emplacement de son domicile ou dans un local professionnel.
Le choix du local de votre future boutique de pâtisserie
Le choix du local de la future pâtisserie est très important. Soit il se fait à domicile si le pâtissier est auto-entrepreneur ou alors, s'il réalise de la vente directe, il peut acquérir ou louer une boutique.
Cette boutique sera choisie de préférence dans un endroit passant en pleine ville ou dans une galerie marchande pour attirer plus de clients selon les besoins des consommateurs. Le futur pâtissier pour louer ou acheter son fonds de commerce où encore le créer. Il peut y adjoindre une boulangerie ou encore un salon de thé.
Les conditions de qualification pour ouvrir une pâtisserie
Pour ouvrir une pâtisserie, il est nécessaire que le dirigeant d'entreprise, son conjoint collaborateur ou l'un de ses salariés ait obtenu une qualification professionnelle pour ce métier.
Voici une liste non exhaustive des qualifications acceptées :
Bac pro, CAP ou BP boulanger
BEP alimentation
MC pâtisserie boulangère ou MC boulangerie spécialisée.
Les formalités à effectuer dans le cadre de votre création de pâtisserie
Une fois le projet défini sur le plan commercial, financier et juridique, il vous faudra réaliser un certain nombre de formalités :
Nom de l'entreprise : il est important de vérifier que votre nom commercial n'est pas déjà utilisé en tant que marque pour le même secteur d'activité. Pour cela vous devez vous adresser à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle).
Centre de Formalités des Entreprises : pour les entreprises individuelles et sociétés commerciales inférieures ou égales à 10 salariés, le CFE compétent sera la Chambre de métiers et de l'artisanat.
Rédaction et enregistrement des statuts (ne sont pas concernées les entreprises individuelles) : il est important pour rédiger les statuts d'une société de s'entourer des conseils de professionnels, comme de votre expert-comptable. En ce qui concerne les EURL, des statuts types sont fixés par décret.
L'enregistrement des statuts se fait auprès du service des impôts dans un délai d'un mois après leur signature.
Dépôt des fonds constitutifs du capital social : votre apport personnel est à déposer soit dans une banque, soit à la caisse des dépôts et consignations, soit chez un notaire. Les fonds sont débloqués sur présentation du KBis (extrait constatant l'immatriculation de votre entreprise). Tant que l'entreprise n'est pas immatriculée, vos fonds ne peuvent être entièrement libérés.
Publication d'un avis de constitution : il est nécessaire de faire publier dans un journal d'annonces légales, l'avis de constitution de votre société.
Stage de préparation à l'installation : vous devez suivre un stage de préparation à l'installation, organisé par la chambre des métiers. Il s'agit d'une initiation à la comptabilité et à l'environnement économique, social et juridique de votre entreprise.
Le chef d'entreprise (ou gérant) peut être dispensé de cette formalité s'il remplit une des conditions suivantes :
Posséder un diplôme de type Bac + 2 en gestion d'entreprise ;
Posséder un brevet de collaborateur de chef d'entreprise artisanale (ou une attestation d'assiduité au module de gestion) ;
Posséder un brevet de maîtrise (ou une attestation d'assiduité au module de gestion) ;
Avoir réalisé 3 années consécutives d'immatriculation en tant que chef d'entreprise (ou conjoint collaborateur)
Posséder une attestation de stage d'aide à la création d'entreprise ;
Avoir effectué 3 années consécutives de cotisation à une caisse de retraite de cadre ;
Avoir participé pendant 10 ans à la gestion d'une entreprise familiale.
Immatriculation de votre société : une fois toutes les formalités précédentes remplies, vous devez vous immatriculer au répertoire des métiers. L'immatriculation doit se faire auprès du CFE où différents documents doivent être déposés (se renseigner auprès de la Chambre des métiers et de l'artisanat).
Avant l'ouverture de votre pâtisserie, vous devrez effectuer une déclaration d'existence auprès des services vétérinaires de la préfecture du lieu d'implantation.
Faut-il plutôt ouvrir une franchise en pâtisserie ?
La plupart de boulangeries-pâtisseries françaises sont indépendantes, mais il est aussi possible de choisir une franchise qui peut être une bonne idée si le local est placé dans un endroit stratégique.
Dans ce cas, le boulanger-pâtissier intègre un réseau fonctionnant sur le même modèle. Il profite de la réputation de la marque de la franchise qui est souvent connue à l’échelle du pays. De plus, il est accompagné et reçoit une formation complète et sa rentabilité est quasiment assurée.
Pour devenir franchisé, il est nécessaire de payer un droit d’entrée s’élevant à plusieurs dizaines de milliers d’euros, d’être sous contrat pendant plusieurs années, de verser des redevances sous la forme de pourcentage du chiffre d’affaires.
Il faut noter que certaines franchises ne disposent pas de points chauds ou de terminaux de cuisson, mais dans ce dernier cas, il n’est pas nécessaire d’être boulanger certifié ou d’en compter un dans le personnel.
Être franchisé relève de pas mal de contraintes, mais dans le même temps, le boulanger-pâtissier est assuré d’un revenu immédiat. Être à son compte en tant qu’indépendant reste plus aléatoire pour démarrer, mais reste bien plus rentable en cas de réussite.
À lui de faire un choix entre l'entreprise indépendante et la franchise pour sa clientèle et en fonction de la concurrence locale.
Quel est le salaire d'un pâtissier en France ?
Quand un pâtissier démarre son activité comme employé, il est payé au SMIC. S’il est titulaire d’un CAP, il faut compter 1 600 € en moyenne quand il est qualifié et jusqu’à 2 300 € pour les plus hauts salaires.
Combien d'argent faut-il pour ouvrir une pâtisserie ?
Pour le budget moyen servant à ouvrir une pâtisserie, les coûts nécessaires sont entre 80 000 € et 140 000 € en moyenne. Il faut aussi assurer un fonds de roulement régulier.
Comment ouvrir une pâtisserie ?
Pour ouvrir une boulangerie-pâtisserie dans notre pays, il faut au minimum :
Une machine à pain boulanger
Une chambre froide
Une armoire à levain
Un four à pain professionnel
Une trancheuse
Un pétrin mélangeur
Des rangements
Des présentoirs
Une vitrine réfrigérée
Un terminal de carte bancaire