Le contrôle technique automobile est un examen obligatoire pour tous les véhicules terrestres à moteur. En France, il est effectué par des centres agréés et doit être renouvelé tous les deux ans.
C'est donc une activité porteuse puisque cette formalité est obligatoire pour tous les automobilistes et autres conducteurs de poids lourds.
Si vous souhaitez ouvrir votre propre centre de contrôle technique, voici quelques conseils qui pourront vous être utiles.
Qu'est-ce qu'un agrément contrôle technique et comment l'obtenir ?
L'ouverture d'un centre de contrôle technique automobile est réglementée. Il faut obtenir un agrément. Celui-ci est valable 10 ans pour les réseaux, et de manière illimitée pour les centres indépendants. Pour obtenir l'agrément, le candidat doit avoir suivi une formation spécifique. Il doit également justifier d'un local et des dispositifs de contrôle adaptés.
Quel diplôme pour ouvrir un centre de contrôle technique ?
Pour ouvrir un centre de contrôle technique, vous devez suivre une formation de 200 heures.
S'y ajoutent :
- une formation initiale de contrôleur véhicules GAZ (14 heures),
- une formation d’exploitant de centre de contrôle technique (35 heures),
- une formation initiale de contrôleur véhicules électriques et hybrides,
- et des qualifications supplémentaires pour le contrôle technique des poids lourds le cas échéant.
Pour pouvoir accéder à ces formations, vous devez détenir :
- un BAC PRO, un BTS ou un DUT dans le domaine de l'automobile (mécanique ou maintenance automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) ou l'un des secteurs de l'industrie automobile, de la mécanique, de la productique, de l'automatisme électronique, de l'électromécanique ou de la maintenance aéronautique ;
- ou un CAP ou un BEP dans une discipline de la mécanique automobile, la carrosserie, la tôlerie, l'électricité automobile, et au moins 24 mois d'expérience effective dans la réparation ou la maintenance automobile ;
- ou une expérience d'au moins 5 ans dans la réparation automobile (mécanique automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile).
L'ouverture d'un centre de contrôle technique est donc réservée aux spécialistes de l'automobile et des poids lourds. Il peut aussi s'agir d'une opportunité de reclassement. Pensez à mobiliser votre compte formation pour votre reconversion professionnelle.
Quels sont les équipements nécessaires pour ouvrir un centre de contrôle technique automobile ?
L'ouverture d'un centre de contrôle technique nécessite d'avoir un local adapté. La réglementation est exigeante (Arrêté Ministériel du 18 juin 1991 modifié). Le local doit être couvert et hors gel, et suffisamment vaste pour la pratique des contrôles techniques (minimum 3 mètres de haut, 7 mètres de long et 2,50 mètres de large pour la zone accessible aux véhicules).
Les normes sont encore plus strictes pour l'obtention du premier agrément : la largeur minimale doit être de 4,10 mètres, et la hauteur disponible de 5 mètres minimum entre le sol (ou le fond de fosse semi-enterrée) et le plafond au niveau du pont élévateur (s'il existe). Par ailleurs, il ne doit héberger aucune autre activité de réparation ou de commerce automobile.
S'agissant des équipements, chaque centre doit disposer d'un minimum de dispositifs de contrôle : réglage des feux d'éclairage, pression de gonflage des pneumatiques, contrôle du freinage et la pesée, symétrie de la suspension à mise en œuvre électromécanique, angles de braquage, roulement (plaques de ripage), mesure des émissions polluantes.
Pour ouvrir votre centre de contrôle technique, vous devrez également investir dans des matériels auxiliaires (levage, fosse/pont élévateur, outillage gaz, contrôleur d’usure des pneumatiques).
Comment obtenir son numéro d'agrément ?
La demande d'agrément doit être présentée à la préfecture. Le candidat doit déposer un dossier constitué des pièces indiquées en annexe VII de l'arrêté du 18 juin 1991.
Une fois obtenu, le numéro d'agrément devra être affiché dans le centre de contrôle technique.
Quel est le rapport d'un centre de contrôle technique ?
Le contrôle technique étant obligatoire pour tous les véhicules, l'activité est régulière. Du coup, les centres de contrôle ont fleuri en France ces dernières années.
Mais la concurrence est devenue féroce, et certains secteurs géographiques sont saturés. Les candidats à l'ouverture d'un centre doivent donc bien étudier leur projet avant de se lancer.
Cela passe en premier lieu par l'élaboration d'un business plan et une étude de marché. Si la rentabilité n'est pas assurée, vous pouvez envisager d'entrer dans une franchise.
Franchise de contrôle technique : un réseau réglementé
Il existe 5 réseaux de franchise agréés par l'Etat : Securitest, Auto Securité, Autosur, Autovision, Dekra-Norisko. Les franchisés de ces réseaux représentent 90% du marché. Les 10% restant étant des centres de contrôle technique indépendants.
La plupart sont associés en groupements professionnels. La franchise vous permet de bénéficier de la notoriété de la marque. Vous constituez ainsi plus rapidement votre fichier clientèle. Vous profitez également de la logistique du groupe et de son expertise notoire.
Quel budget pour ouvrir un centre de contrôle technique ?
Pour entrer dans une franchise, un apport personnel est exigé. Le montant va de 30 000 à 70 000 euros selon les enseignes. Il couvre les droits d'entrée dans la franchise et les investissements en matériels et dispositifs de contrôle. Une somme importante, qui nécessite la plupart du temps de recourir à un emprunt bancaire.
D'où l'importance de bien travailler votre business plan. Sa partie financière sera examinée par votre établissement financier dans le détail. Vous devrez démontrer la rentabilité de votre projet, sauf à recevoir un refus de financement.
Pensez également à votre assurance civile professionnelle, à inclure dans le business plan dès le début de votre réflexion. Votre projet devra en outre comporter une étude de marché. Il est important de s'intéresser à la clientèle potentielle et à la concurrence sur place avant de s'implanter.
Depuis quelques années, l'Etat accorde l'agrément à certains garages pour étendre la couverture géographique du contrôle technique. Il s'agit la plupart du temps d'enseignes généralistes notoires, qui élargissent leurs compétences (Feu vert, Norauto...). Cela ne concerne qu'une centaine de centres en France actuellement.
Quel est le salaire d'un contrôleur technique ?
Un centre de contrôle agréé, qu'il soit indépendant ou franchisé, peut embaucher un ou plusieurs salariés. Les contrôleurs techniques ne réparent pas les véhicules. Ils réalisent des tests, et établissent un diagnostic. Ils indiquent au conducteur du véhicule les problèmes mécaniques détectés, et ce qui doit être réparé. C'est donc un métier totalement différent de celui de mécanicien.
Un contrôleur technique débutant gagne environ 1680 euros brut par mois. Pour accéder à ce statut, il est nécessaire d'être titulaire d'un agrément délivré par la préfecture. Pour l'obtenir, vous devez avoir un diplôme et/ou de l'expérience dans la réparation automobile (par exemple un bac professionnel ou un BTS dans les domaines de la mécanique, de l'électricité, de l'électronique ou de la carrosserie automobile). Vous devez ensuite suivre un stage de formation au contrôle.
Pour ouvrir votre centre de contrôle technique, vous devrez créer une société. EI, EIRL, SAS... les possibilités sont nombreuses. Pensez à faire appel à nos conseillers experts pour vous accompagner dans le choix de la structure juridique la plus adaptée à votre projet.