Fonctionnement du compte courant d'associé
Un compte courant d'associé de SARL ne peut être débiteur, les associés peuvent prêter de l'argent à la société mais l'inverse n'est évidemment pas possible, il s'agirait alors d'abus de biens sociaux.
Les conditions de rémunération et de remboursement du compte courant d'associé sont librement déterminées entre les parties mais la partie fiscalement déductible des intérêts est plafonné.
L'associé peut demander à tout moment le remboursement de ses avances à la société dès lors que cette demande n'est pas abusive (en cas de cessation de paiement de la société par exemple).
Un blocage des comptes courants d'associés pendant un certain temps peut être décidé, un compte courant d'associé bloqué peut être alors une garantie pour la banque en cas de prêt.
L'utilité d'un compte courant d'associé
Le compte courant d'associé permet de répondre à des besoins de trésorerie de la société grâce à l'augmentation du fonds de roulement, il s'agit donc d'un moyen de financement à court terme.
Le compte courant d'associé permet également de renforcer les fonds propres, ainsi lorsqu'il est bloqué la banque s'en sert souvent comme garantie, car des fonds propres importants sont un gage de solvabilité de la société.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire l'article Comment améliorer sa trésorerie ?
Les avantages d'un compte courant d'associé pour la société et pour l'associé
- Un moyen de financement court-terme simple, rapide et à moindre coût pour la société
- Un placement pour l'associé qui est en général mieux rémunéré et plus liquide qu'un placement classique en banque
- Une déduction des intérêts versés par la société à l'associé des bénéfices imposables à condition que le capital social soit complètement libéré.
- (A noter que pour les associés dirigeants et les associés majoritaires des sociétés à l'impôt sur les sociétés, la société ne peut pas déduire les intérêts versés aux associés pour des apports en compte courant d'associés qui dépassent une fois et demie le montant du capital social)
- Pas de modification des statuts à la différence d'une augmentation de capital