On distingue 3 types d’apports différents :
- Les apports en numéraire, les plus classiques, correspondent à tout apport sur le compte de la société par l’un de ses associés
- Les apports en industrie, qui permettent à un associé de mettre à la disposition de l’entreprise ses connaissances, ses compétences, ses relations…
- Les apports en nature qui concernent tous les biens matériels et immatériels autres que de l’argent.
Si le principe de l’apport en nature est assez simple, il faut néanmoins respecter un certain nombre de règles juridiques pour que l’apport en nature devienne effectif.
L'apport en nature : définition
Un apport en nature concerne tout apport de biens autres que de l'argent.
Les apports en nature peuvent donc concerner une diversité de biens qu'il est impossible de lister de manière exhaustive.
Un apport en nature peut concerner des biens matériels à l'image d'un ordinateur ou d'une voiture, comme immatériels avec les marques ou les brevets par exemple.
L'apport en nature : évaluation et commissaire aux apports
La valeur de chaque apport en nature doit être mentionnée dans les statuts. L'évaluation d'un apport en nature obéit à des règles précises. En effet, l'évaluation ne peut se faire à la louche selon une décision commune des associés.
Pour l'évaluation de vos apports en nature, il faut, en principe, recourir à un commissaire aux apports. Ce recours à un commissaire aux apports est variable selon le type de structure concernée :
- SA, SAS, SASU : l'évaluation des apports en nature par un commissaire aux apports est obligatoire dans ce type de structure,
- SARL et EURL : le recours à un commissaire aux apports n'est pas obligatoire si aucun apport en nature n'a une valeur supérieure à 30 000 euros ET si la valeur totale des apports en nature n'excède pas la moitié du capital social.
L'apport en nature : les droits conférés à la société
Les apports en nature doivent être intégralement libérés au moment de la constitution de la société. Les droits de la société sur le bien apporté sont variables selon le type d'apport :
• L’apport en jouissance : la société peut utiliser le bien apporté, mais n'en a pas la propriété. L'apporteur pourra donc récupérer son bien à terme,
• L’apport en propriété : l'apporteur transfère la propriété du bien à la société. Cela doit être clairement notifié dans les statuts,
• L’apport en usufruit : la société n'est pas propriétaire du bien, mais elle a le droit de l'utiliser et de percevoir les revenus que le bien procure.
Si les formalités pour débloquer un apport en nature sont lourdes, elles sont aussi nécessaires. En effet, n'oublions pas que l'apporteur aura droit à des parts sociales ou actions en proportion du montant de son apport. Il est donc nécessaire que cet apport soit évalué au plus juste afin que l'apporteur ait le nombre de titres exact correspondant à son apport.