Quelle option choisir pour ouvrir un nouveau salon de coiffure ?
Tout d’abord, sachez que la profession de coiffeur est réglementée. Afin de procéder à l’ouverture d’un deuxième salon de coiffure, s’assurer que la gérance sera effectuée par une personne en ayant la capacité : il faut être titulaire du Brevet Professionnel.
Supposons que vous exploitiez le salon 1 en société (Eurl, Sarl). Le nouveau fonds (salon 2) peut être acheté par votre société, par vous (en tant qu’entrepreneur individuel), ou encore par une autre société (spécialement créée pour l’exploitation du deuxième salon de coiffure).
Les critères de choix sont nombreux
Le choix se fera en fonction de plusieurs critères, parmi lesquels la forme d’exploitation du salon 1, la destination du fonds repris (conservation, ou revente à terme), la volonté d’intégrer le gérant salarié au capital, votre niveau de trésorerie disponible…
1) Achat du salon de coiffure 2 par la société Z exploitant le salon 1
Le fonds sera repris par une société existante. Cette société pourra contracter un emprunt pour l’investissement, et les intérêts seront déductibles, et viendront s’imputer sur les résultats du salon de coiffure 1. (Fiscalement intéressant si le salon 1 est bénéficiaire).
Cette option revient à ouvrir un établissement secondaire. En termes d’obligations légales, une seule comptabilité est à tenir puisqu’il n’existe qu’une seule société. Toutefois, afin de vous conseiller au mieux, et de piloter au plus juste les deux structures, il conviendra de faire des analyses séparées. C’est pourquoi il est recommandé d’ouvrir un second compte bancaire, et de bien distinguer les contrats de travail, et les dépenses afférant aux deux établissements. Ainsi il sera envisageable de comparer la rentabilité et la croissance des deux fonds, séparément.
Tarif : opération peu onéreuse
Profil : exploitation à long terme du salon de coiffure
Attention à bien faire les distinctions lors de l’exploitation, afin d’avoir une étude séparée des deux structures.
2) Achat du salon de coiffure 2 par la personne physique (création d’une entreprise individuelle).
Ce cas de figure est très différent. Il consiste à ouvrir en son nom propre une seconde structure. Le gros inconvénient est l’imposition des résultats au barème progressif de l’impôt sur le revenu. L’exploitation de feux fonds risque de vous voir imposer dans les tranches les plus hautes du barème de l’IR.
Profil : revente à court terme, ou exploitation d’un salon de taille très modeste.
Tarif : opération peu coûteuse
3) Achat du salon de coiffure 2 par la société Y, spécialement créée pour son exploitation.
La solution d’ouverture du nouveau salon par création d’une nouvelle société est sans nul doute la solution la plus coûteuse. Elle a toutefois ses avantages. En effet, elle permet de pouvoir intégrer le gérant (salarié ou non) au capital, et en cas de revente du fonds, de disposer de deux structures indépendantes.
Toutefois, il faut avoir un niveau de trésorerie suffisant pour absorber le cout de la création, et des dépenses administratives (comptabilité, avocat, …).
Les modalités d’ouverture d’un deuxième salon de coiffure, par création d’un nouvel établissement.
Tout au long de vos démarches, et au fil de vos questions, votre consultant vous accompagne, et vous conseille. Comme nous l’avons évoqué précédemment, la loi n’impose qu’un seul bilan, et qu’un compte de résultat (1 seule société).
Malgré cela et parce que notre objectif est, d’une part l’analyse de l’exploitation pour la bonne marche et le pilotage de la structure, et d’autre part la valorisation des deux fonds indépendamment, vous ferez le point avec votre consultant sur chacun de vos établissements (deux bilans et deux comptes de résultat) afin de déterminer le niveau de rentabilité, vos marges, les principaux postes de charges, les seuils d’embauche, etc…
Nous allons dans le détail, afin de subvenir à notre mission principale de conseil, et de vous orienter au plus juste.
L’ouverture d’un établissement secondaire nécessite un enregistrement auprès du greffe du tribunal de commerce (droits égaux à environ 130€), ainsi qu’un enregistrement à la chambre des métiers (autour de 100€).