La première résolution à prendre lors qu'une entreprise à des difficultés, c'est de leur faire face et de se décider à les surmonter.
Premier allié dans cette bataille : votre expert-comptable et je ne dis pas cela parce que vous êtes sur un site qui leur est dédié... oh que non, mais pour faire face à son adversaire, encore faut-il savoir à qui l'on a à faire : un problème de marge sur un produit, des clients dont la profitabilité n'est pas assez haute, trop de défaut de réalisation, une trésorerie tendue... C'est en s'entourant d'alliés que vous surmonterez plus facilement vos difficultés.
Autre personne à avoir plutôt à ces côtés qu'en rivalité, votre banquier. Un banquier informé qui voit que vous êtes accompagnés et surtout que vous avez la situation en main (connaissance des difficultés, plan d'actions pour inverser la tendance) saura être beaucoup plus indulgent que si vous ignorez ses appels ou même pire n'ouvrez plus ces courriers de relance. Votre chargé de clientèle se transformera alors en votre avocat pour défendre votre dossier auprès de sa hiérarchie (croyez-en une ancienne chargée de clientèle professionnelle).
Si vous avez toujours décidé de rester sur le navire, plutôt que l'abandonner, il vous est toujours possible de rencontrer ensuite des représentants de nos chères administrations. Je commencerai en premier lieu par votre Chambre de Commerce/des Métiers, qui saura vous guider vers le bon interlocuteur pour étayer votre plan d'actions correctives.
Ensuite, vous pouvez vous adresser à d'autres organismes qui ont créé des cellules d'accompagnement spécialisé :
- le MEDEF, avec sa cellule de soutien tpe/pme
- la BPI France, qui garanti vos opérations de renforcement de votre structure financière,... consultez leur site : https://www.bpifrance.fr/
Il en existe toutes une liste répertoriée sur le site http://les-aides.fr/. Enfin, il est toujours possible de prendre rendez-vous avec vos débiteurs et de tenter de négocier vos délais de paiement pour tout ce qui est administratif (RSI, Impôts...).
Consulter aussi ce site : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22316.xhtml
Solution extrême, la SAUVEGARDE. Celle-ci doit être demandée avant la cessation de paiement.
Elle a pour but de permettre à l'entreprise de continuer son activité, au besoin en procédant à sa réorganisation, de maintenir l'emploi et d'apurer ses dettes. La demande doit en être faite auprès du greffe du Tribunal de commerce si le débiteur est commerçant ou artisan, ou du Tribunal de grande instance dans les autres cas.
Le jugement pris, il est alors publié au Bodacc . La procédure de sauvegarde débute par une période d'observation de 6 mois maximum renouvelable, sans pouvoir excéder 18 mois. Durant cette période la gestion de l'entreprise continue à être assurée par son dirigeant. Il peut être assisté par un administrateur judiciaire. La période d'observation sert à effectuer un bilan économique et social de l'entreprise et à étudier ses possibilités de rétablissement. Au terme de celle-ci, il est décidé de mettre en place un plan de sauvegarde ou si la situation ne le permet pas il faut alors envisager un redressement ou une liquidation judiciaire.
Mais à l'aube de 2014, ce n'est pas ce que nous vous souhaitons et comme indiqué lors de notre premier conseil, nous vous invitons à prendre contact avec votre expert-comptable pour ne pas en arriver là.