Le plan de financement fait partie des tableaux principaux qui constituent le prévisionnel financier. Pour passer haut la main les analyses bancaires, quelques règles s’imposent.
Qu’est-ce qu’un plan de financement ?
Le plan de financement est un tableau à deux colonnes. À gauche, il liste l’ensemble des besoins (nommés les « emplois ») identifiés par l’entrepreneur pour développer son affaire. À droite, il récapitule les revenus (« les ressources ») dont l’entreprise disposera pour les financer. Dans un business plan, le plan de financement se prévoit pour chaque année, sur 3 ans.
Le plan de financement initial : les besoins
La banque veut savoir ce qu’elle finance et pour quel montant. La liste des emplois doit contenir le détail de vos besoins au démarrage : investissements matériels et immatériels (brevets, protection d’une marque, droit au bail…).
Démarrer avec juste ce qu’il faut de ressources pour financer les investissements de départ serait périlleux. N’oubliez pas d’ajouter la fameuse trésorerie au démarrage. Celle-ci doit permettre d’acquitter l’achat des matières premières, le coût de l’assurance professionnelle et de vos premières mensualités (loyer, forfait de téléphone...). En effet, vous n’aurez sûrement pas pléthore de clientèle durant les premiers mois d’activité et ne pourrez pas compter sur votre chiffre d’affaires pour assurer les dépenses courantes.
Le plan de financement initial : les ressources
La liste de vos emplois est complète. Qui les financera ? Le « partage des risques » est une règle absolue auprès des banques traditionnelles. Elles exigent en général au minimum 30 % (voire 50 %) d’apport personnel sur le projet, pour accepter de financer les 70 % (50 %) restants. À vous de jouer ! Sollicitations familiales (love money), recherche de premiers investisseurs via les populaires plateformes de financement participatif… Les banques « ne prêtent qu’aux riches », ne la rencontrez jamais les poches vides !
Le prêt d’honneur pour compléter son apport
Le prêt d’honneur est attribué par des plateformes d’initiatives locales, placées sous l’égide de France Initiative. Il est à taux 0 et attribué en nom propre (non sur le compte de la société). Il complète donc votre apport personnel et permet de solliciter les banques.
Le prêt OSEO
Les banques traditionnelles ne financent que les besoins sur lesquels elles pourront obtenir une garantie, soit les investissements matériels et immatériels. Pour assurer votre trésorerie au démarrage, vous compterez sur votre apport personnel, complété du prêt d’honneur. Si ces ressources s’avèrent être insuffisantes, n’hésitez pas à vous tourner vers OSEO (aujourd’hui affilié à la plateforme BPI France). OSEO souscrit le PCE (Prêt à la Création d’Entreprise). Il est exclusivement destiné à compléter les capacités de trésorerie des entrepreneurs.
Qui finance quoi ; à hauteur de combien ? Telle est la vraie question ! Vos besoins en trésorerie doivent être couverts par les ressources disponibles à cet effet. Votre apport personnel doit être en adéquation avec le montant global sollicité…
Notre conseil, renseignez-vous en amont sur les différents plafonds des prêts et restez cohérent !