Le budget à base zéro (zero based budgeting), ou encore BBZ, est il un mythe ou une réalité ?
Les chefs d’entreprise sont directement confrontés aux problématiques de réduction de coûts, compte tenu principalement, qu’il est toujours plus facile d’augmenter ses coûts que son chiffre d’affaires.
L’enjeu est donc, pour le chef d’entreprise, de créer au sein de son entreprise une culture de la réduction des coûts, particulièrement par la maîtrise des dépenses de marketing/ventes, de frais généraux et administratifs.
En matière de dépenses de marketing, l’analyse portera sur la maîtrise du coût d’acquisition client.
L’idée va même plus loin, il s’agit d’économiser pour réinvestir dans des dépenses qui profitent aux clients, en vue d’améliorer la satisfaction des clients.
Qui élabore les budgets dans les entreprises?
Premièrement, le chef d’entreprise est à l’origine même de l’existence ou non des budgets dans son entreprise.
Deuxièmement, il y a lieu de faire la différence entre petites, moyennes et grandes entreprises.
Dans les petites entreprises, la réalisation des budgets sera réalisée généralement par le chef d’entreprise de concert avec son expert-comptable.
Pour les moyennes entreprises, ce travail sera réalisé par le chef comptable.
Et pour les plus grandes structures, l’élaboration des documents budgétaires sera la mission du contrôleur de gestion.
Les limites du budget prévisionnel classique
Le chef d’entreprise qui est au commande de son entreprise, doit disposer d’outils d’alerte et de pilotage de son entreprise afin d’éviter des déconvenues en matière de gestion financière et enfin, pour prendre de bonnes et saine décisions de gestion d’entreprise.
Or, compte tenu de la lourdeur organisationnelle pour établir un budget prévisionnel, d’une part avec des prévisions souvent optimistes au niveau commercial et d’autre part des prévisions beaucoup plus prudentes de la part de l’expert-comptable, du chef comptable et du contrôleur de gestion, il est de plus en plus difficile pour le chef d’entreprise d’avoir, par le biais des budgets, un outil efficace, qui permet la juste mesure de la création de valeur pour les clients.
Par ailleurs, la mise à jour de ces budgets avec la comptabilité générale est une autre problématique, qui très souvent rend l’ensemble du processus budgétaire caduque.
Pourquoi mettre en œuvre le zero based budgeting
Les paramètres des différents secteurs d’activités et du marché plus globalement sont constamment remis en cause, par les effets de la mondialisation, de la technologie, de la législation, etc…
Par conséquent, la méthode du BBZ (budget à base zéro) permet principalement de se reposer des questions sur sa stratégie, son business model, et l’utilisation de ses ressources.
En définitive le budget à base zéro rend possible la stricte focalisation sur ce qui crée uniquement de la valeur.
A qui s’adresse le budget à base zéro ?
Le budget à base zéro est utilisé souvent dans les très grandes entreprises. 25% de ces entreprises utiliseraient la méthode BBZ.
Bien que devenue une tendance, les grandes entreprises utilisent le zero based budgeting généralement pour une partie de leurs activités sans remettre en cause radicalement leurs activités « vaches à lait ».
Le Beyond Budgeting : la solution pour les petites et moyennes entreprises ?
Le chef d’entreprise à plusieurs priorités et avant tout celle de la création de valeur pour ses clients.
Pour les petites et moyennes entreprises, une alternative au budget à base zéro est la mise en place du Beyond Budgeting qui tient compte alors des trois paramètres suivants :
-Benchmark de la performance de l’entreprise avec les autres entreprises du secteur
-Réalisation de prévisions glissantes
-Fixation d’indicateurs de performance clés adaptés à l’activité
En conclusion, le BBZ sera privilégié dans les grandes entreprises dans le cadre de leurs nouvelles activités. Quant aux TPE et PME, elles pourront trouver la solution adéquate en adoptant une approche Beyond Budgeting et particulièrement en mettant en place des suivis statistiques (courbes et graphiques) selon la notion de statistiques "glissantes", très faciles et rapides à mettre en place et utiles de façon immédiate opérationnellement.