Définition de la créance client
Les créances client sont l’ensemble des sommes dues à une entreprise dans le cadre de ses ventes de marchandises ou de ses prestations de services. Pour que la créance soit reconnue comme telle, il faut que :
- le bien ou le service aient été fournis au client
- que la facture correspondante ait été émise
- que la contrepartie financière, le règlement, n’ait pas encore été perçue par le fournisseur.
La créance cour à compter de la date de fourniture des marchandises, ou de l’exécution de la prestation de services. A cet effet, la signature d’un bon de livraison, d’une facture acceptée, ou d’un document certifiant la réalisation de la prestation est vivement recommandée. La créance devient exigible et recouvrable dès lors que le délai de paiement a été dépassé. Ce délai résulte d’un accord entre le fournisseur et le client en amont de la transaction commerciale.
Dans la plupart des cas, le droit français limite ce délai à 45 jours fin de mois, ou 60 jours à compter de la date de facturation (toutefois des exceptions existent comme dans le milieu des transports, ou lorsqu’il s’agit de denrées périssables). Si aucun accord n’a été pris entre les deux parties, un délai de 30 jours est considéré comme acquis au créancier.
La créance peut être contractée indifféremment par une personne physique ou par une personne morale.
Les créances client dans le bilan
Les créances client sont enregistrées à l’actif du bilan. Elles constituent d’ores et déjà un acquis pour l’entreprise en termes d’imputation. Le compte 411 « clients » doit être débité à la date de fourniture des marchandises ou de réalisation de la prestation, et une subdivision du compte 70 « ventes de produits fabriqués, prestations de services, marchandises » doit être crédité. Dès lors que la créance devient recouvrable (délai écoulé), et qu’aucun règlement n’est effectué, le compte 411 est crédité, par le débit du compte 416 « clients douteux ou litigieux ».
A règlement, le compte 416 est crédité au profit du débit du compte de trésorerie (voir aussi les flux de trésorerie).
L’impact sur la trésorerie de l’entreprise
Bien évidemment, un retard de paiement ou un impayé représentent de la liquidité en moins dans la trésorerie de l’entreprise. D’où l’importance du provisionnement en amont afin de faire face à ce désagrément. Pour de petites créances client, l’entreprise dotée d’une bonne santé financière doit arriver à faire face pendant le laps de temps où la créance est un manque à gagner pur pour la structure. Si les créances viennent à s’accumuler, ou que l’une d’elles est particulièrement importante, elles peuvent amener l’entreprise à freiner son développement. Ce moment de tension pour le dirigeant s’accompagne de temps perdu à accomplir des formalités, de stress et de démotivation. En finalité, c’est le besoin en fonds de roulement qui va être amputé.
Conséquences sur le BFR (besoin en fonds de roulement)
Le besoin en fonds de roulement représente tout ce que l’entreprise doit investir au quotidien pour le fonctionnement de son activité. Une baisse de trésorerie due à une créance client conséquente aboutit à termes à une diminution du fonds de roulement.
Un fonds de roulement revu à la baisse entraîne irrémédiablement une décision particulièrement dure à prendre pour l’entreprise : la baisse de son BFR. Un BFR moins important signifie des capacités de production amoindries, et donc un chiffre d’affaires en berne dû à des clients qui ne payent pas. L’entreprise se trouve alors sur une pente dangereuse.
Bien souvent, la seule solution qui reste à l’entrepreneur reste de faire appel au crédit bancaire en attendant que la créance client soit recouvrée. Cette démarche n’est pas aisée, particulièrement si le débiteur de l’entreprise s’avère insolvable ou en dépôt de bilan. Prenez l'habitude de suivre votre facturation et prévenir l'accumulation de créances irrécouvrables.
Comment recouvrer des créances clients ?
Pour qu’une créance soit recouvrable, il faut que le délai de paiement accordé, ou le minimum de 30 jours calendaires autorisé au débiteur, soit arrivé à expiration. Toutefois, même à ce terme, la loi exige du créancier qu’il tente d’obtenir le règlement des sommes par l’emploi d’une procédure amiable avec son débiteur. Le fournisseur doit donc mettre en place un protocole de relance qui pourra, dans un premier temps, être téléphonique, pour aboutir, si la situation ne se décante pas, à des courriers recommandés avec accusé de réception.
Si les tentatives de règlement amiable se soldent par un échec, le créancier peut demander à une société tierce, spécialisée dans le recouvrement de créances, d’intervenir. Une convention est alors signée entre le créancier et le chargé de recouvrement, stipulant les conditions exactes de la procédure:
- montant de la créance
- fondement de la créance (marchandises ou services qui ont été fournis)
- le coût de la procédure (à la charge du créancier)
- les conditions de recouvrement des fonds et de leur encaissement
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