La croissance du chiffre d’affaires
La croissance du chiffre d’affaires est l’un des indicateurs les évidents dont dispose un analyste financier. Elle permet de mesurer l’évolution de l’activité d’une entreprise en volume, de voir si elle a conquis de nouveaux marchés. Toutefois, cet indicateur n’est pas suffisant. En effet, cette croissance peut avoir pour origine une augmentation plus rapide des charges et entraîner un accroissement de l’endettement. Ainsi, d’autres facteurs devront être pris en considération, afin de déterminer si la hausse du chiffre d’affaires s’inscrit dans une gestion saine.
Mesurer la croissance des bénéfices
Un bénéfice croissant et important montre que l’entreprise gagne de l’argent et que sa gestion est saine. Ainsi, cela signifie que la hausse du chiffre d’affaires s’accompagne d’une capacité à générer des liquidités supplémentaires ou que des efforts ont été réalisés afin de réduire les charges. C’est un indicateur plus pertinent que la croissance du chiffre d’affaires puisqu’il synthétique l’ensemble des éléments contenus dans le compte de résultat.
L’étude de l’évolution du résultat doit par ailleurs être complétée par une étude de la rentabilité de l’entreprise.
La rentabilité est un facteur majeur de la santé de l'entreprise
La rentabilité d’une entreprise est déterminée en effectuant le rapport entre son résultat et son chiffre d’affaires. Ainsi, la rentabilité baissera si la hausse du bénéfice est moins rapide que la hausse du chiffre d’affaires. Cette rentabilité devra être regardée en des termes absolus et relatifs et être comparée avec celle des entreprises du même secteur d’activité. Si elle est plus faible, cela pourra être le signe que la gestion est perfectible, même si l’entreprise génère du cash.
Etat du financement : le ratio capitaux propres/endettement global
Ce ratio permet de déterminer la solvabilité de l’entreprise, soit sa capacité à rembourser ses dettes. Plus il est fort, plus la solidité financière est importante. Un ratio supérieur à 1 est idéal dans l’absolu, même si dans les faits, une telle situation est assez rare.
La capacité de remboursement de la dette
Celle-ci se mesure grâce au rapport entre les dettes à moyen et long terme et la marge brute d’autofinancement. L’analyste, grâce à cet indicateur, peut savoir au bout de combien d’exercices, l’entreprise peut rembourser ses dettes grâce à sa trésorerie. Un délai trop long montrera que les liquidités sont insuffisantes pour faire face à l’endettement et que l’entreprise est trop fragile pour affronter les difficultés qui pourront se présenter.
Le rapport entre les frais financiers et le chiffre d’affaires
Celui-ci permet de considérer le poids du remboursement de la dette par rapport au chiffre d’affaires réalisé. Un ratio élevé signifiera que l’endettement affecte trop lourdement l’activité de l’entreprise et les banques seront alors réticentes à accorder de nouveaux financements.
La solvabilité de l’entreprise
Celle-ci permet de voir si l’entreprise a la faculté de rembourser ses dettes avec ses différentes ressources. Ainsi, dans une entreprise en bonne santé, la somme des actifs immobilisés, des créances clients et des stocks doit être supérieur aux dettes. L’entreprise pourra ainsi honorer rapidement ses créanciers.