Initialement présent dans le monde de l’entreprise, le coaching s’installe progressivement dans la sphère privée. De plus en plus de personnes font appel aux services d’un professionnel pour les aider à surmonter une épreuve difficile ou pour simplement les encourager à modifier certains comportements qu’ils jugent délétères à leur bien-être.
S’il semble aisé de devenir coach de vie, ce projet professionnel se prépare bien en amont. En plus de vêtir la casquette de coach, l’entrepreneur se glisse dans la peau d’un chef d’entreprise. Ainsi, les notions de coaching séduction, d'addictions ou de confiance en soi se mêlent aux termes de statuts juridiques et de création d’entreprise. Avant de vous lancer, commencez par distinguer le coach de vie du coach professionnel. Tous deux ne s’adressent pas au même public et ne requièrent pas les mêmes compétences.
Qu'est-ce qu'un coach de vie ?
Il s’agit d’une profession libérale non réglementée de plus en plus plébiscitée dans la société actuelle. Devenir coach de vie prend tout son sens dans un monde où la culture de la performance devient la norme.
Définition et rôle
Le coach de vie, également nommé life coach ou coach personnel, désigne le professionnel chargé d’accompagner des individus vers l’atteinte de leurs objectifs personnels. Il agit généralement en qualité de travailleur indépendant, mais peut également évoluer sous le statut de salarié au sein d’une structure privée.
Sa mission consiste d’abord à prendre connaissance de la problématique rencontrée par son client. Pour ce faire, un premier entretien avec ce dernier offre l’occasion au consultant d’effectuer un bref travail d'anamnèse lui permettant de mieux identifier les causes profondes du mal-être et les solutions qui se dégagent.
Suite aux conclusions qu’il en tire, il est en mesure d’établir le plan d’actions sur lequel repose sa stratégie d’accompagnement personnalisé. Au terme de sa prestation, le bénéficiaire parvient à lever les blocages qui entravent sa progression et prend conscience de son plein potentiel.
Le coach de vie intervient auprès d’un large public et vient en aide aux adultes de tout âge, comme aux jeunes enfants. Son champ d’expertise comprend de multiples thématiques, telles que :
La parentalité ;
Les problèmes de scolarité ;
La recherche d’emploi ;
L’orientation professionnelle ;
Le manque de confiance en soi ;
Les addictions ;
Le couple et la séduction ;
Le sport ;
Le bien-être ;
Ou encore la nutrition et la perte de poids.
Le consultant est libre de se spécialiser dans le secteur qu’il appréhende le mieux ou d’exercer comme coach généraliste. Il convient cependant de ne pas confondre le coach de vie avec les divers professionnels de santé.
En effet, le coach de vie n’est pas un médecin. À l’inverse d’un thérapeute, il n’est pas habilité à effectuer un diagnostic médical et ne peut délivrer d’ordonnances de médicaments. Son expertise relève du domaine du développement personnel. Il apporte un regard extérieur à une situation problématique donnée et guide les individus vers une amélioration globale de celle-ci.
Quel profil pour devenir coach ?
Bien que devenir coach de vie soit accessible au plus grand nombre, l’exécution de ce type de prestation ne s’improvise pas. Pour mener à bien sa mission, il est préférable que le professionnel soit préalablement doté des qualités suivantes :
L’empathie ;
Un grand sens de l’écoute et de la bienveillance ;
Une aura positive et une énergie naturelle ;
La pédagogie ;
L’aptitude à s’adapter aux spécificités de chaque client.
Cette liste est loin d’être exhaustive et réunit un grand nombre de qualités humaines essentielles. Ainsi, devenir coach de vie implique de faire preuve de discrétion et d’être en mesure de recueillir les confidences parfois intimes de la personne accompagnée sans émettre aucun jugement à son égard.
De ce fait, certains prérequis en psychologie sont les bienvenus avant d’envisager une telle carrière. Ces derniers sont d’une grande utilité pour mettre en exergue les barrières mentales qui affectent le client vulnérable.
Enfin, le professionnel se doit de mettre en œuvre tous les moyens dont il dispose pour permettre à son protégé de retrouver une confiance perdue. Il lui appartient donc de cultiver une certaine curiosité pour tout ce qui a trait au secteur du bien-être en général.
Pour garantir la pérennité de son activité, il est vivement recommandé de rester en veille des évolutions liées au métier de coach, mais également de se former pour développer de nouvelles compétences.
Comment devenir coach de vie ?
Formation initiale
L’activité de coach de vie n’étant pas réglementée, il n’existe aucun diplôme requis pour exercer. Pour autant, la profession s’organise par le biais de diverses fédérations. Ces dernières proposent une vision éthique du métier de coach via l’établissement d’un Code de déontologie.
Celui-ci vise à crédibiliser la profession, alors qu’un récent communiqué de presse de la DGCCRF fait état de « 80 % d’anomalies relevées chez les professionnels du coaching bien-être [...] concernant l’information délivrée aux consommateurs en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes ».
Pour pallier l’ignorance des usagers et instaurer un lien de confiance avec les futurs coachés, mieux vaut se prévaloir d’une formation spécialisée. Celle-ci permet d’acquérir les compétences indissociables d’une prestation de coaching qualitative. Il existe plusieurs cursus de formation en vue d’obtenir :
Le titre professionnel de coach professionnel et personnel, inscrit au RNCP (Répertoire national des compétences professionnelles) ;
Un diplôme universitaire de coaching (DU) ;
Un certificat de compétences professionnelles de coach de vie, délivré par le CERFPA ;
Un master gestion des ressources humaines, parcours coaching et développement en entreprise.
Ces formations sont dispensées au sein d’établissements universitaires ou d’écoles privées. Il est primordial d’effectuer des recherches préalables quant à la qualité des enseignements délivrés et à la reconnaissance de ces diplômes sur le marché de l’emploi.
En outre, suivre soi-même des séances de coaching de vie constitue une alternative intéressante pour mieux se familiariser au métier et pour mieux assimiler la posture à adopter.
Formation continue et spécialisation
Il faut savoir que devenir coach de vie ne constitue pas une fin en soi. Au terme de quelques années d’expérience, il est fréquent de voir ces consultants positionner leurs offres sous un angle nouveau. Ainsi, ils peuvent choisir de se spécialiser dans un domaine plus précis, comme le conseil en image ou en décoration intérieure par exemple.
La demande en coaching se veut de plus en plus variée et intervient dans tous les domaines de la vie. C’est pourquoi le professionnel de l’accompagnement personnalisé a tout intérêt à éveiller sa curiosité et à entretenir ses connaissances.
Pour ce faire, il effectue une veille des tendances à venir et des évolutions qui s’opèrent autour de son secteur d’activité. De multiples disciplines gravitent autour du développement personnel, telles que :
L’hypnose ;
La sophrologie ;
La naturopathie ;
La programmation neurolinguistique (PNL) ;
etc.
De plus, il est vivement recommandé d’effectuer des actions de formation continue. Celles-ci ont pour but de mettre à jour ses connaissances, mais aussi de développer de nouvelles compétences, renforçant ainsi son expertise auprès de sa clientèle.
Modalités d'intervention
La prestation d’un coach de vie se décline en différentes étapes. La première consiste à recueillir les besoins du client. Il s’agit pour le life coach de comprendre les raisons qui ont poussé le bénéficiaire à faire appel à ses services. Il lui incombe de juger de sa capacité à traiter la problématique énoncée ou de renvoyer le demandeur vers le professionnel approprié, ou le thérapeute compétent.
Pour rappel, le coach de vie n’est pas médecin et ne peut se substituer à un suivi médical. Après l’analyse de sa demande, les deux parties conviennent des objectifs à atteindre et identifient les points de blocage à lever.
La deuxième étape consiste à définir une stratégie d’accompagnement individualisée et déterminer les actions à mener. En fonction des besoins, les intéressés s’accordent sur la durée de l’accompagnement et planifient la fréquence des séances. À ce stade, le coach de vie peut préciser les contours de sa prestation en formulant un contrat d’accompagnement à son client.
L’accord conclu devra évidemment inclure la dernière phase du coaching : le bilan. Le consultant et le bénéficiaire du suivi analysent le chemin parcouru et les progrès réalisés. C’est le moment de constater quels objectifs sont atteints et lesquels ne le sont pas ou ne le sont que partiellement. En fonction des résultats obtenus et du niveau de satisfaction du client, il peut être nécessaire d’approfondir le suivi sur quelques séances supplémentaires.
Quel est le salaire d'un coach de vie ?
Le métier de coach n’étant pas réglementé, il ne fait l’objet d’aucune grille tarifaire officielle. C'est donc le professionnel qui fixe lui-même le coût de sa prestation. Il peut alors facturer une séance à son tarif unitaire (environ 50 € en début de carrière) ou sous la forme d’un forfait pour un nombre de séances préalablement défini.
La rémunération d’un coach de vie peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, selon le prix qu’il a défini et le nombre de séances de coaching qu’il est en mesure d'assumer chaque mois.
D’autres paramètres impactent le salaire du coach de vie : son niveau d’expérience et le degré de notoriété acquise. En effet, il construit souvent sa clientèle sur la base des recommandations qui sont faites de son travail.
Plus les retours de ses clients sont positifs, plus le professionnel récolte de preuves sociales de leur part. Il peut ensuite se permettre d’augmenter progressivement le prix de ses services. Sachez tout de même que devenir coach de vie et obtenir une clientèle régulière ne se réalise pas du jour au lendemain.
Évolution professionnelle
La profession de coach de vie est assez récente et voit émerger de nombreuses nouveautés dans sa pratique. Si l’expert en développement personnel doit faire preuve d’adaptation face au profil de ses clients, il se doit également de suivre les tendances s’il veut perdurer dans le temps.
À mesure que son expérience s’enrichit, il peut également diversifier ses services en se formant à d’autres professions liées à l’accompagnement de personnes (le coaching sportif par exemple). Armé d’une expertise solide, il peut ainsi proposer des formations en ligne ou participer à des conférences pour élargir son audience et asseoir sa notoriété.
Le life coach peut également décider d’ouvrir son propre cabinet de coaching. C’est l’occasion pour lui de réévaluer son positionnement en optant pour une spécialisation (nutrition, emploi, etc.) ou en affinant la catégorie socioprofessionnelle du public ciblé.
Quoi qu’il en soit, devenir coach de vie est un projet professionnel qui s’anticipe. Pour ce faire, il est essentiel de :
se former grâce à un organisme reconnu ;
obtenir une certification inscrite au RNCP ;
effectuer un business plan sur sa zone de chalandise ;
choisir son statut juridique dans l’éventualité d’une création d’entreprise.
Les travaux de veille sont également à prévoir tout au long de sa carrière. La formation continue est l’outil incontournable pour actualiser ses compétences et pallier les évolutions du marché.
Quel statut juridique pour un coach de vie ?
Dans l’hypothèse d’exercer son activité à son compte, plusieurs formes juridiques sont possibles pour ouvrir son cabinet de coaching.
La micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise est idéal pour l’entrepreneur souhaitant tester la viabilité de son activité. Cette alternative présente de multiples avantages, tels que :
La simplification des démarches de création ;
Une comptabilité allégée ;
Une exonération de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sous réserve de respecter le seuil de chiffre d’affaires annuel en vigueur ;
Une protection sociale garantie puisque le chef d’entreprise dépend de la sécurité sociale des indépendants (SSI).
Ce régime est souvent privilégié pour devenir coach de vie. Cependant, il peut également se montrer quelque peu contraignant. En effet, il impose au micro-entrepreneur de disposer d’un compte bancaire dédié à son activité dès lors que son chiffre d’affaires annuel atteint 10 000 €.
De plus, ce dernier est limité s’il souhaite bénéficier de l'exonération de la TVA alors qu’en parallèle, la qualité de sa couverture sociale dépend directement du CA réalisé. Enfin, l’activité peut également pâtir d’une perception négative liée à ce statut, instillant l’idée d’un manque de professionnalisme.
L'entreprise Individuelle (EI) au réel
L’entreprise individuelle est un statut à ne pas écarter. Les démarches sont simples à gérer et ne nécessitent pas de déposer un capital social lors de la création. En outre, ce statut offre au dirigeant la possibilité d’embaucher des collaborateurs. En revanche, l’EI implique de produire une comptabilité détaillée de l’activité.
Ce statut juridique peut sembler séduisant. Toutefois, il est à noter que le calcul des cotisations sociales est basé sur le bénéfice réel de la société et le chef d’entreprise engage son patrimoine personnel en cas d’impayés.
Le portage salarial
Cette alternative se distingue des précédentes en ce sens qu’elle désigne un statut temporaire et transitoire. Il s’agit d’une relation contractuelle entre le salarié porté et la société de portage, et concerne uniquement les activités de service.
Le porteur de projet limite ainsi les risques d’échec puisqu’il va pouvoir tester son activité de coaching de vie en tant que salarié. À ce titre, il bénéficie également du réseau et des formations mis à sa disposition par la société de portage.
Il faut savoir que le life coach ne dispose pas de son propre numéro d’immatriculation SIRET. Il exerce donc sous celui de la société de portage. En contrepartie, des frais de gestion sont à prévoir.
L'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
L’EURL équivaut à la SARL (société à responsabilité limitée), à ceci près que l’entreprise se compose d’un associé unique. Ce statut jouit d’une meilleure image que l’EI ou que la micro-entreprise, ce qui lui vaut d’être crédible face à sa clientèle.
Devenir coach de vie en EURL permet aussi au chef d’entreprise d’assurer une meilleure protection de son patrimoine personnel. Il s’offre également la possibilité de s’associer pour développer son entreprise, en basculant sous le statut de la SARL. Autre avantage en EURL, le dirigeant est libre de choisir son régime fiscal, et de privilégier l’imposition sur les sociétés plutôt que l’option à l’IR s’il le souhaite.
En revanche, créer une EURL requiert des démarches juridiques un peu plus complexes que les précédents statuts. Elle nécessite donc l’intervention d’un expert-comptable, ce qui alourdit le coût de création. Par ailleurs, la protection sociale du gérant de l’EURL est relativement limitée.
La SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelles)
Il est possible de devenir coach de vie en créant une SASU. Il s’agit d’une SAS (société par actions simplifiée) constituée d’un associé unique qui en assure la gérance. Cette forme juridique fait preuve d’une certaine souplesse et se veut compatible avec les dispositifs d’aide à la création d’entreprise.
En outre, l’associé unique est libre de se verser des dividendes ou de placer les bénéfices en réserve. En matière de protection sociale, le président de SASU est assimilé-salarié et relève du régime général de sécurité sociale. De ce fait, il bénéficie d’une protection sociale presque similaire à celle des salariés, à condition de percevoir une rémunération au titre de son mandat.
La SASU comporte elle aussi quelques inconvénients, dont celui d’un formalisme juridique fastidieux et d’une protection sociale onéreuse. Par ailleurs, optimiser les bénéfices d’une SAS unipersonnelle se révèle plus délicat à mettre en œuvre qu’en EURL.
Nos conseils d'experts-comptables pour choisir le statut adapté à votre situation
Vous envisagez de devenir coach de vie, mais ne savez toujours pas quel statut juridique privilégier ? Voici de quoi guider votre réflexion.
Vous disposez de certaines ressources pour le développement de votre activité ? Dans ce cas, nous vous conseillons de vous tourner vers l’EURL. Bien que les coûts de constitution soient plus élevés, l’accompagnement d’un expert-comptable s’avère très utile et vous garantit un suivi comptable conforme à la législation. De plus, votre patrimoine personnel est protégé.
À l’inverse, trop d'incertitudes vous envahissent. Vous pourriez envisager de lancer votre activité en créant votre micro-entreprise. Ce régime simplifié vous permet de facturer vos premiers clients et d’évoluer au fur et à mesure que votre chiffre d’affaires augmente.
Enfin, si le doute subsiste, notre ultime astuce consiste à vous adresser à Swapn, service d’aide à la création d’entreprises. Ces spécialistes de l’entrepreneuriat sauront se montrer à l’écoute de vos ambitions. Forts de ces informations, ils vous délivrent leurs conseils les plus avisés pour déterminer le statut adapté à votre projet professionnel.
Les questions courantes sur le métier de coach de vie
Oui, il est possible de devenir coach de vie sans détenir de diplôme particulier. Cette profession libérale n’est soumise à aucune réglementation et se révèle accessible à tous. Pour autant, les attentes des clients sont ambitieuses. Il est vivement conseillé au life coach de se former pour mener à bien sa mission d’accompagnement.
Il existe différents parcours de formation pour devenir coach de vie. Il s’agit surtout de sélectionner les cursus délivrant une certification reconnue par l’État et figurant sur le RNCP, octroyant plus de crédibilité à son CV de coach de vie.
Il est essentiel de disposer des qualités humaines indéfectibles pour accompagner des personnes en situation de vulnérabilité. Ces dernières aspirent à améliorer certains aspects de leur vie. Le coach de vie fait preuve de patience, de bienveillance et d’empathie. Il est souvent amené à déployer ses connaissances de la psychologie humaine pour amener les individus à opérer ces changements par eux-mêmes.
La rémunération du life coach est très variable et dépend de divers facteurs, notamment de la réputation qu’il a pu acquérir au fil de ses expériences. Selon les tarifs pratiqués, cette activité peut constituer un complément de salaire très lucratif. S’il fournit des prestations de qualité, le consultant peut compter sur le bouche-à-oreille pour remplir son carnet de commandes. Il peut alors en faire son activité principale et en vivre confortablement.
Le coaching attire toujours plus d’adeptes à l’entrepreneuriat. Pour cause, la profession n’étant pas encadrée, devenir coach de vie est accessible à tous. Néanmoins, accompagner des individus dans leur développement personnel n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Le parcours peut être long et semé d'embûches. Solliciter l’accompagnement d’un expert-comptable pour l’élaboration de son projet s'avère souvent judicieux. Le coach de vie peut alors se consacrer pleinement à ses clients.