Le capital-risque est une notion parfois floue, que l’on ne différencie pas forcément de celle de capital-amorçage, capital-développement… Le point sur la notion de capital-risque, ainsi que sur les différents organismes qui le pratiquent.
Définition du capital-risque
Le capital-risque est une opération d’investissement dans les fonds propres d’entreprises non cotées qui vont être créées ou qui viennent d’être créées et qui sont porteuses d’un projet innovant ou bien à fort potentiel de croissance, mais pour lesquelles souvent le financement par endettement n’est pas approprié ou difficile à trouver.
Le but des organismes de capital-risque est de retirer une plus-value à court ou moyen-terme, c’est-à-dire à l’issue de la phase de lancement de l’entreprise.
Spécificités du capital-risque
La participation aux capitaux propres de la société n’a pas vocation à être permanente. Aussi les parts sociales ou titres détenus par ces sociétés ont vocation à être revendus (soit aux associés initiaux, soit à des investisseurs, soit à une société de capital-développement…).
Comme on le voit, ces opérations de participation dans des entreprises très jeunes et encore peu rentables présentent le risque de pertes financières, soit au niveau de la revente, soit parce que la revente des titres se révèle impossible…
Le capital-risque recouvre deux catégories
Le capital risque recouvre deux catégories : capital amorçage (tourné vers la phase même de création de l’entreprise) ou capital-création (dans la phase après la création).
Ces deux catégories s’opposent au capital-développement (augmentation de capital pour une nouvelle phase de développement d’une entreprise déjà créée) et au capital-transmission (intervient dans les phases de cession et reprise d’entreprise).
On parle aussi de capital-retournement, pour des financements apportés à des entreprises en difficulté.
Ces différentes formes de prises de participation dans les capitaux propres des investisseurs font partie du capital-investissement.
Les organismes de financement et plus précisément de capital-investissement sont donc spécialisés dans un type de capital-investissement, et c’est une chose à laquelle les leveurs de fonds doivent faire attention dans leurs démarches.
La décision des investisseurs dans le capital-risque
Elle se fonde souvent sur le business plan (où le business plan spécifie des plans financiers sur trois ans), qui lui-même se fonde sur étude de marché, des études prévisionnelles de retour sur investissement, d’indicateurs financiers (taux de rendement interne, free cash flows), chiffrage des investissements nécessaires, constitution d’une équipe avec des rôles précis pour chacun…
Les organismes de financement de capital-risque peuvent prendre différentes formes juridiques
- Les Business Angels sont souvent des investisseurs individuels disposés à investir dans des projets dont ils pourraient retirer une plus-value (et de plus, leurs investissements leur permettent de bénéficier d’avantages fiscaux). Il existe des réseaux nationaux de business angels, tels que les France Angels. Il faut noter que les investisseurs particuliers bénéficient d’avantages fiscaux du fait de leurs prises de participation dans certaines sociétés.
- Les Sociétés de capital-risque (SCR) –régionales ou nationales-. Les Sociétés de Capital-Risque (SCR) permettent de mobiliser des fonds plus importants que des Business Angels.
- Les fonds de capital-risque : Les fonds qui se concentrent sur le capital-création sont les dits fonds de capital risque. Les fonds ne sont pas des personnes morales mais sont gérés par des professionnels On trouve des fonds nationaux tels que le FCPR (Fonds communs de Placements à Risques), le FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation), le FIP (Fonds d’Investissement de Proximité)…
Les fonds, régionaux ou nationaux, se fixent parfois des seuils d’entrée au capital des entreprises. Certains fonds sont régionaux. Certains fonds sont spécialisés dans un domaine (énergies propres, capital-risque solidaire…). Il peut être intéressant de se tourner vers un fonds spécialisé dans son activité. Il faut aussi veiller à avoir un interlocuteur qui comprenne votre domaine d’activité et ses problématiques.