Qu'est ce qu'une procédure collective ?

L'article en brefLes procédures collectives s'initient après la déclaration de cessation de paiements par une entreprise, indiquant son incapacité à honorer ses dettes. Cette demande peut émaner de l'entreprise elle-même, d'un créancier, d'un employé via les représentants du personnel, ou encore du Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Suite à cette demande, le Tribunal décide de l'ouverture d'une procédure judiciaire de redressement ou de liquidation. Les artisans et commerçants relèvent du Tribunal de Commerce, tandis que les autres entreprises relèvent du Tribunal de Grande Instance. Depuis la Loi de Sauvegarde des Entreprises de 2005, des procédures de sauvegarde existent pour prévenir la cessation de paiements.

La liquidation judiciaire vise à cesser l'activité de l'entreprise et régler ses dettes en réalisant ses actifs. Les salariés sont licenciés et indemnisés par le FNGS. Le redressement judiciaire, d'une durée de 4 à 20 mois, consiste en une période d'observation et de tentative de redressement sous contrôle d'un administrateur, pouvant mener à une liquidation si le redressement échoue. La liquidation judiciaire simplifiée s'applique aux petites entreprises avec moins de 750 000 euros de chiffre d'affaires, moins de 5 salariés, et sans actif immobilier. Cette procédure n'exige pas toujours un administrateur. Les acteurs principaux de ces procédures incluent un juge-commissaire pour la surveillance, un représentant des salariés pour contrôler les créances salariales, et potentiellement un administrateur pour la gestion de l'entreprise.
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Article rédigé et certifié par Guillaume DELEMARLE
 
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Temps de lecture : 2minDernière mise à jour : 05/06/2024

Les procédures collectives interviennent après la déclaration de cessation de paiements par une entreprise (par son dirigeant), c’est-à-dire la déclaration d’une situation où l’entreprise est incapable de faire face à ses dettes.

Déclenchement des procédures collectives

Qui peut demander l’ouverture d’une procédure collective ?

  • À la suite du dépôt de la déclaration de cessation de paiements, l’entreprise peut demander que soit ouverte une procédure de redressement ou liquidation judiciaire.

  • Un créancier de l’entreprise

  • Un employé (par le biais du Comité d’Entreprise ou des délégués du personnel)

  • Le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance

Après une demande d’ouverture de procédure collective, le Tribunal tranche : il peut opter pour une procédure judiciaire : le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire.

Tribunaux compétents pour les procédures collectives

Pour les artisans et commerçants, les procédures collectives sont gérées par les Tribunaux de Commerce. Sinon, les procédures collectives sont gérées par le Tribunal de Grande Instance compétent (selon la localisation du siège social de l’entreprise).

Procédures collectives et procédures de sauvegarde

Depuis la Loi de Sauvegarde des Entreprise (LSE) de 2005, des procédures de sauvegarde ont été créées, dans le but d’intervenir avant la cessation de paiements et d’empêcher une procédure collective.

Premier type de procédure collective : la liquidation judiciaire

Elle consiste à terminer l’activité de l’entreprise dans de bonnes conditions, en réglant les dettes de l’entreprise au maximum. Pour cela, le liquidateur judiciaire (qui a été nommé par le Tribunal) essaie de réaliser les actifs de l’entreprise de la meilleure manière possible. Il s’adressera aux créanciers de l’entreprise selon un ordre fixé par la loi. Les sommes récupérées par le liquidateur judiciaire sont remises à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Les salariés de l’entreprise sont licenciés, et les sommes qui leur sont versées sont versées par le FNGS (Fonds National de Garantie des Salaires).

Second type de procédure collective : le redressement judiciaire

Il correspond à une phase (entre 4 et 20 mois) d’observation (par un administrateur nommé par le Président du Tribunal de Commerce) de l’entreprise en difficulté. Cette observation peut s’accompagner d’un contrôle, voire d’une administration totale de l’entreprise. Il s’agit de maintenir l’activité de l’entreprise (et les emplois qui en découlent).

Au cours du redressement doit avoir lieu un remboursement progressif des dettes de l’entreprise, ou bien une cession (même partielle) de l’entreprise.

Si cela s’avère impossible, le redressement donnera lieu à une procédure de liquidation judiciaire de l’entreprise.

Troisième type de procédure collective : la liquidation judiciaire simplifiée

La liquidation judiciaire simplifiée concerne les entreprises de petite taille, ayant un chiffre d’affaires HT inférieur ou égal à 750 000 euros (sur le dernier bilan comptable déposé, du moins), ayant un effectif de moins de 5 salariés et ne possédant pas d’actif immobilier.

Lors d’une liquidation judiciaire simplifiée, un administrateur n’est pas forcément nommé par le Tribunal, au contraire d’une liquidation ou d’un redressement. Le dirigeant de l’entreprise ou bien une personne mandatée par les créanciers pourra alors se charger de ses fonctions.

Les acteurs d’une procédure collective

Outre l’administrateur chargé de gérer l’entreprise pendant la durée de la procédure, sont nommés :

  • un juge-commissaire, chargé de surveiller la procédure

  • un représentant des salariés, qui contrôle les créances salariales et leur versement. Il peut être amené à se rendre aux prud’hommes.

  • Un représentant des créanciers, pour représenter leurs intérêts.

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