Ouvrir un cabinet de conseil : définition et marché
Ouvrir un cabinet de conseil est une activité appelée « profession libérale ». Les métiers représentés sont vastes : conseil pour les entreprises, en gestion, en marketing, en stratégie, etc. Conseil informatique, conseil de vie pour les particuliers...
Chacun de ces métiers nécessite des connaissances et des compétences spécifiques en plus de qualités pédagogiques. En effet, vos clients chercheront toujours à échanger avec un véritable expert du domaine concerné. Il s’agit de se sentir légitime sur le marché visé.
Généralement, les personnes qui deviennent consultants et qui ouvrent un cabinet de conseil ont une formation et des compétences initiales dans le domaine visé. Elles pourront ensuite affiner leur offre vers une spécialisation ou une branche spécifique de leur métier, pour mieux se différencier sur leur marché (via des formations complémentaires et la réalisation de quelques prestations gratuites pour peaufiner leurs compétences…).
L’étude de marché pour devenir consultant
Une étude de marché est nécessaire pour :
valider la demande dans votre domaine de compétences
connaître le profil type de votre cible et de vos concurrents
mettre en place une offre de service (et éventuellement une spécialisation) en adéquation avec les attentes de vos clients et votre positionnement concurrentiel
Ouvrir un cabinet de conseil sans diplôme ?
Bien souvent, pour pouvoir ouvrir un cabinet de conseil, il faut valider la réglementation et ses compétences.
La première question à se poser est : mon secteur d’activité nécessite-t-il un diplôme spécifique ? Le métier d’expert-comptable, par exemple, impose d’avoir un diplôme bien spécifique et d’être inscrit à l’Ordre des Experts Comptables.
Il vous faut alors vous rapprocher de votre Ordre, Fédération ou association de professionnels pour valider la réglementation.
Ouvrir un cabinet de conseil sans diplôme est possible. Néanmoins, vos clients vous rencontrent dans le but de recevoir une expertise. Un diplôme est la preuve de la maîtrise des compétences que vous avancez. Bien souvent, votre discours commercial en dépend.
Le business plan pour ouvrir un cabinet de conseil
Le business plan est un document que l’entrepreneur construit au fur et à mesure des réflexions sur sa création d’entreprise. Il valide chaque étape, de l’étude de marché à la stratégie mise en place en passant par les prévisions financières, le choix du statut juridique et du régime social. Dans ce contexte, le business plan pour ouvrir un cabinet de conseil :
formalise le modèle économique
évalue le budget pour ouvrir votre cabinet de conseil (via le plan de financement)
valide la rentabilité du projet
constitue un outil de communication et de négociation avec les financeurs
vous aide à prendre vos décisions stratégiques
Quel budget pour ouvrir un cabinet de conseil
Les coûts relatifs à la création de votre cabinet de conseil sont mentionnés dans le business plan. Ils varient selon le modèle économique que vous envisagez, mais ce sont généralement les suivants :
les frais d’entrée dans un local si vous souhaitez louer un bureau professionnel (caution, mobilier, frais d’aménagement...)
les frais de communication au démarrage (création d’un site Internet, des cartes de visite, mise en place d’un logo et d’une charte graphique...)
les logiciels, abonnements à des outils et matériels informatiques nécessaires à l’exercice de l’activité de conseil
les frais juridiques de création des contrats types et conditions générales de vente
les frais de souscription à une assurance civile professionnelle (assurance RC Pro)
de la trésorerie au démarrage pour faire face aux premières dépenses, avant de réaliser suffisamment de chiffre d’affaires pour couvrir son cycle d’exploitation
les frais d’immatriculation de l’entreprise (variable selon le statut juridique)
Les formalités d’immatriculation pour devenir consultant
Pour devenir consultant et ouvrir votre propre cabinet de conseil, vous immatriculez votre entreprise au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) :
de l’URSSAF si vous créez une entreprise individuelle ou une auto-entreprise
de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) si vous créez une société
Les frais d’immatriculation vont de 0 à 250 euros environ selon le statut juridique. En cas de création d’une société, pensez aux frais supplémentaires
de création des statuts constitutifs
de publication d’un avis dans un Journal d’Annonces Légales (JAL)
Faire les bons choix de création
Choisir le bon statut juridique
Le régime d’auto-entrepreneur peut être un régime intéressant pour démarrer, car les formalités d’immatriculation et les obligations comptables, fiscales et sociales sont allégées. Toutefois, le régime auto-entrepreneur :
peut vous faire passer pour un « petit débutant »
aucun frais professionnel n’est déductible
il est impossible de récupérer la TVA.
le patrimoine personnel est engagé en cas de dette professionnelle
Dans ce contexte, le régime auto-entrepreneur convient aux consultants dont le modèle économique n’est pas trop lourd ou encore pour tester l’activité avant d’évoluer vers un statut juridique de société.
Se forger une image de “cabinet” nécessite souvent de créer une société (EURL/SASU) ou, à partir de deux associés, en SARL ou en SAS.
Le portage salarial pour exercer une activité de consultant
Le portage salarial est une solution pour démarrer son activité de conseil. Il s’agit d’un statut hybride entre le salariat et l’indépendance, par lequel la société de portage met en relation le consultant « porté » avec un réseau de clients et de professionnels, tout en gérant sa comptabilité et ses formalités administratives.
Le porté a le statut de salarié. Il perçoit une rémunération équivalente au chiffre d’affaires qu’il a encaissé, diminué de cotisations sociales et des frais de gestion de la société de portage. De nombreux consultants utilisent cette solution juridique pour tester leur activité avant d’immatriculer leur propose entreprise de conseil.
Simuler sa fiscalité et son régime social
Le régime social et la fiscalité du consultant dépendent du statut juridique, c’est pourquoi il est nécessaire d’opérer des simulations avant d’immatriculer son entreprise.
Un consultant indépendant en entreprise individuelle, en auto-entreprise ou en EURL au régime de l’impôt sur le revenu est imposé dans la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux (BNC).
Un dirigeant d’une société de conseil au régime de l’impôt sur les sociétés est imposé dans la catégorie des rémunérations de dirigeant et sa société est soumise à l’impôt sur les sociétés.
Assez intéressant comme informations