Choisir l'amortissement le plus avantageux n'est toujours pas évident à décider. Les entreprises disposent de différentes méthodes d’amortissement (amortissement linéaire, dégressif ou exceptionnel) qu’elles peuvent choisir de manière discrétionnaire. Il est parfois difficile de savoir quelle méthode sera la plus avantageuse dans sa situation et afin de permettre aux entreprises de faire un choix judicieux, nous vous proposons ce petit guide.
Les avantages de l'amortissement linéaire
En matière d’amortissement linéaire, on déduit chaque année du résultat la même annuité d’amortissement, déterminée en fonction de la durée normale d’utilisation du bien.
Ainsi, si un immeuble acquis 300 000 euros est amorti sur 30 ans, selon les usages en vigueur, il sera possible de déduire chaque année 300 000/30 = 10 000 euros.
L’amortissement linéaire présente l’avantage de la constance. Ainsi, il n’y a pas de mauvaise surprise, l’avantage économique étant équitablement réparti durant un certain laps de temps.
Pourquoi choisir l’amortissement dégressif ?
L’amortissement dégressif permet de déduire un montant plus important au départ. Le montant des annuités déductibles décroît avec le temps, car on applique un coefficient et l’amortissement est calculé, non pas sur la valeur d’inscription à l’actif mais sur la valeur nette comptable (VNC).
Le coefficient d’amortissement est de :
- 1,25 pour les biens dont la durée de vie est de 3 ou 4 ans,
- 1,75 si leur durée de vie est de 5 ou 6 ans,
- 2,25 si elle excède 6 ans.
Exemple : un ordinateur est acquis 1000 euros et est amortissable sur 5 ans. Le coefficient d’amortissement est de 1,75. Le montant de la première année d’amortissement est de 1000/5 x 1,75 = 350 euros. La deuxième annuité est de (1000 – 350)/ 5 x 1,75 = 227,5 euros….
Tous les biens ne peuvent être amortis de manière dégressive. Ainsi, cette méthode ne concerne pas les biens d’occasion, les véhicules de tourisme ou les biens qui ont une durée inférieure à 3 ans.
L’amortissement dégressif est particulièrement adapté aux entreprises en croissance, qui peuvent trouver salutaire de cet avantage fiscal majoré au début de leur développement, lorsqu’elles ont le plus besoin de financement. Une fois l’activité lancée, la nécessité de réduire son imposition peut être moins pressante.
Dans quel cas faut-il choisir l’amortissement exceptionnel?
Il s’agit d’un amortissement accéléré, permettant de bénéficier d’une déduction très importante durant un laps de temps très court suivant l’acquisition.
La durée de l’amortissement exceptionnel peut être de 12 mois ou de 24 mois, suivant la nature des investissements réalisés. Seuls certains investissements sont concernés par ce dispositif. Il s’agit par exemple des logiciels, des imprimantes 3d ou des robots.
L’amortissement présente les mêmes avantages et inconvénients que l’amortissement dégressif, mais de manière plus poussée. Ainsi, l’avantage fiscal est massif au départ mais nul durant le reste de la durée d’utilisation.