Déterminer sa niche en tant que consultant en référencement digital
Spécialisez-vous pour donner à votre projet de consultant SEO indépendant (ou consultante SEO indépendante) toutes les chances de réussir. Vous connaissez parfaitement votre secteur d’activité et êtes un expert en référencement naturel et en optimisation SEO, vous savez qu’une forte concurrence existe déjà entre les nombreux consultants indépendants et que le nombre de consultants est à la hausse. C’est pourquoi se démarquer en tant que référenceur indépendant est indispensable. Il ne suffit plus d’être un bon consultant en référencement naturel ou un bon référenceur web ou web-marketing.
La première étape pour déterminer votre niche consiste à vérifier le contenu de la clause de non-concurrence de votre contrat de travail, ou de votre convention collective. Tout particulièrement si vous êtes en poste dans une agence de référencement, une agence SEO ou un cabinet de conseil en référencement SEO. Cette clause est valable uniquement si elle veille à protéger les intérêts de votre employeur et s’applique :
dans le temps ;
dans une zone géographique définie ;
à une activité spécifique.
Après avoir effectué ce contrôle, passez à votre étude de marché. Elle présente trois objectifs :
définir votre typologie de clients. Vous tenez compte de la taille de l’entreprise, de sa zone géographique et de son secteur d’activité ;
analyser la demande. Vérifiez que la profondeur du marché permet de vous y implanter et prenez en considération le comportement de vos futurs clients ;
examiner la concurrence. Dressez une liste des entreprises présentes sur ce marché, ainsi que des leaders du secteur, et détaillez leur offre pour déterminer votre positionnement.
Dans la mesure du possible, optez pour une spécialisation dans un domaine qui vous passionne ! Vous ne quittez pas le salariat et la sécurité de l’emploi pour retrouver la contrainte de tâches qui ne vous comblent pas. Les activités de consultant freelance SEO sont également variées : sémantique et mots clés, recherche Google (ou autres moteurs de recherche), rédaction web, audit de référencement, gestion de projet, formateur, netlinkings et backlinks, positionnement d’un site, maillage interne, Analytics, Inbound Marketing…
Préparer son business plan en tant que consultant freelance SEO
Ne négligez pas l’étape du Business Plan dans votre projet de consultant SEO indépendant. Il définit la stratégie à adopter pour atteindre vos objectifs et sert de fil d’Ariane pour le fonctionnement de votre société.
Considérez que votre dossier de business plan est abouti si sa consultation permet de :
comprendre rapidement les services que vous proposez ;
savoir qui est à l’origine du projet, en l’occurrence vous, de vos motivations et vos atouts pour le mener à bien ;
apprécier la valeur et le sérieux de votre préparation ;
prendre position sur votre projet et y adhérer.
Votre business plan doit comporter trois parties différentes :
la partie économique. Elle contient la présentation des services de votre cabinet de conseil indépendant, les conclusions de votre étude de marché ainsi que votre stratégie marketing pour pénétrer votre marché et développer votre société ;
la partie financière. La mise en chiffres de votre analyse économique au sein de divers tableaux de bord pertinents, tels que le plan de trésorerie sur 12 mois, le calcul du seuil de rentabilité, l’évaluation du besoin en fonds de roulement ou les bilans prévisionnels pour les trois premières années ;
la partie légale. Vous indiquez dans cette section la forme juridique adoptée. Si votre projet implique plusieurs actionnaires, ajoutez la répartition du capital social ainsi que les pouvoirs des associés et des organes de direction.
Avant de pouvoir compléter cette dernière partie, vous devez arrêter votre choix sur le statut de votre entreprise.
Choisir son statut en fonction de différents critères
La simplicité des formalités
Le choix du statut de freelance nécessite un minimum de formalités. Comparé à la constitution d’une société commerciale, vous évitez notamment :
la rédaction des statuts ;
la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
le traitement des problématiques liées au fonctionnement d’une société.
Le nombre d’associés
Même si vous décidez de vous lancer seul pour devenir consultant SEO indépendant, vous disposez du choix entre l’entreprise individuelle ou la constitution d’une société « unipersonnelle ». Cette dernière peut prendre la forme d’une EURL ou d’une SASU.
Opter pour une société commerciale vous permet d’ouvrir votre capital social à l’arrivée de nouveaux associés. Si vous optez pour le statut d’auto-entrepreneur, vous devrez créer une société pour y apporter le fonds de commerce de votre entreprise individuelle, avant de pouvoir augmenter son capital.
La protection du patrimoine personnel
Dans le cas d’une société commerciale, votre patrimoine personnel est séparé du patrimoine de votre entreprise, car cette dernière bénéficie de son propre statut juridique. Votre responsabilité personnelle se limite au montant de vos apports, ce qui vous offre une protection.
À l’inverse, en tant qu’entrepreneur individuel vous êtes responsable de façon illimitée, sauf si vous optez pour l’EIRL. En d’autres termes, vos créanciers pourront saisir vos objets personnels afin d’éponger vos dettes professionnelles à l’exception de votre résidence principale.
Si vous possédez un patrimoine immobilier, établissez une déclaration d’insaisissabilité qui empêchera la confiscation de tous vos biens fonciers bâtis et non bâtis qui ne sont pas affectés à votre activité professionnelle.
L’apport personnel
Votre patrimoine personnel comprend celui de votre entreprise dans le cas d’une auto-entreprise. Aucun apport n’est requis lors de sa constitution. Bien que la création d’une société nécessite une participation financière, aucun montant n’est fixé pour l’EURL ou la SASU. Vous pouvez opter pour un capital social d’un euro même si cette option reste très peu recommandée, surtout pour un consultant externe (consultants seo ou non).
Le développement de l’activité
Le régime de la micro-entreprise limite l’expansion de votre activité, car vous ne pouvez pas dépasser le chiffre d’affaires annuel maximum fixé à 72 600 euros pour le métier de consultant SEO freelance.
L’option du portage salarial
Principalement adapté aux métiers du web et donc aux consultants indépendants dans le domaine du référence web pour sa flexibilité, le portage salarial vous permet de trouver des missions de conseil de façon autonome tout en conservant le statut de salarié, notamment la couverture sociale et le droit à la formation.
Ce statut vous évite la démarche de création d’une entreprise, ainsi que toutes les tâches administratives, juridiques, fiscales et comptables.
Le portage salarial se déroule en deux temps :
vous signez un contrat de travail avec l’entreprise de portage salarial ;
cette dernière conclut un contrat commercial de prestation de portage salarial avec l’entreprise cliente.
C’est à vous de négocier les honoraires directement avec vos clients. La société de portage salarial vous versera votre chiffre d’affaires sous forme de rémunération.
Le salaire net que vous encaissez dans votre travail de consultant en stratégie de référencement naturel se base sur le même découpage que toutes les autres compagnies qui paient un salaire à leurs employés. Pour le calculer, prenez en compte :
les charges salariales ;
les charges patronales ;
le taux de gestion de la société de portage.
Après déduction de ces frais, votre revenu net se situera à environ 50 % de ce que vous facturez. Les impôts éventuels diminueront encore votre montant perçu.
Se renseigner sur les aides à la création d’entreprise
Prenez le temps de bien vous renseigner sur les aides à la création d’entreprise auxquelles vous pouvez prétendre. Il en existe plus de 3 000 différentes. Utilisez le portail développé par les CCI pour vous y retrouver : https://les-aides.fr/. Voici les aides les plus courantes pour les consultants expérimentés en e-marketing.
Les aides sociales
Les aides sociales suivantes s’adressent aux créateurs d’entreprise inscrits auprès de Pôle Emploi et qui touchent des indemnités chômage :
l’ ACRE . Vous bénéficiez d’une exonération de cotisations sociales pour le dirigeant lors de la première année d’activité ;
l’ARCE. Vous recevez l’équivalent de 45 % de vos droits à l’assurance chômage en deux versements espacés de six mois ;
l’ARE. Vous optez pour le maintien de vos droits à l’assurance chômage en parallèle des revenus perçus par votre activité d’indépendant.
Les aides fiscales
Les aides fiscales ambitionnent d’inciter les investissements et de revitaliser certains territoires :
exonérations fiscales dans certaines zones urbaines ou rurales prioritaires en matière d’aménagement du territoire ;
réduction d’impôt sur le revenu pour les souscriptions au capital d’une société ;
déduction des intérêts d’emprunt pour l’investissement dans votre entreprise.
Les aides financières
Pour financer votre projet ou accéder aux crédits bancaires, tournez-vous vers :
les prêts d’honneur
les garanties d’emprunt ;
les micro-crédits.
Quitter son CDI
Ultime étape avant de sauter dans le grand bain de l’entrepreneuriat : quitter votre CDI. Pour ce faire, vous avez le choix entre deux procédures distinctes : la démission ou la rupture conventionnelle.
La démission
La démission reste le moyen le plus simple et le plus rapide pour mettre fin à votre contrat de travail. Vous adressez votre demande à votre employeur et vous êtes libéré de vos engagements dès le terme de votre délai de préavis.
Depuis le 1er novembre 2019, vous pouvez conserver votre droit aux allocations chômage en cas de démission si vous remplissez les conditions ci-après :
avoir travaillé au moins 5 ans de manière continue avant la date de démission ;
poursuivre un projet de reconversion professionnelle qui nécessite un projet de création ou de reprise d’entreprise, ou le suivi d’une formation.
Sachez que votre dossier fera l’objet d’une validation lors d’une commission paritaire interprofessionnelle régionale. En cas de refus, vous ne percevrez pas vos allocations chômage.
La rupture conventionnelle
La rupture conventionnelle se trouve à mi-chemin entre la démission et le renvoi. Elle permet la rupture à l’amiable d’un CDI entre le salarié et son employeur.
Avec cette procédure, vous percevez :
une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, qui ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement ;
des allocations chômage, sous réserve de respect des conditions d’éligibilité.
Vous possédez désormais les informations essentielles pour passer sereinement d’un CDI à consultant indépendant ou consultante indépendante. Besoin d’aide pour la création de votre entreprise individuelle ? Nos conseillers vous renseignent gratuitement par téléphone.