Pour devenir consultant indépendant, vous devrez choisir un statut juridique : auto-entreprise, entreprise individuelle au régime de l’impôt sur le revenu ou portage salarial … Vous devrez anticiper le montant de vos cotisations sociales et de votre impôt dans chacune des structures juridiques possibles.
Les métiers du conseil englobent une large palette de prestations et de secteurs d’activité ! Conseil en entreprise, conseil aux particuliers… Devenir consultant indépendant est un métier en vogue, mais pour exercer votre activité de conseil, vous devrez choisir une structure juridique adaptée. Consultant indépendant : quel statut adopter ? Panorama des solutions pour être consultant free-lance.
Podcast : Comment devenir consultant indépendant ?
Devenir consultant free-lance ou consultant indépendant
Créer son entreprise en consultant free-lance, ou consultant indépendant, signifie que vous n’êtes pas salarié d’une entreprise. Vous disposez de votre propre structure juridique, de vos propres clients, avec qui vous n’avez aucun lien de subordination.
Pour vous mettre à votre compte, vous devrez choisir un statut juridique. Plusieurs solutions s’offrent à vous. Un expert-comptable vous aidera à choisir le bon statut juridique pour votre société de conseil.
Choisir le statut de consultant indépendant en auto-entreprise
L’auto entrepreneur consultant indépendant est la forme juridique la plus plébiscitée des consultants free-lance. Dans ce cas, vous êtes une entreprise individuelle simplifiée, dans le sens où vos cotisations sociales et votre impôt sur le revenu sont calculés de manière mensuelle ou trimestrielle (selon l’option choisie), au prorata du chiffre d’affaires encaissé. Vous devenez Travailleur Non-Salarié (TNS), affilié au Régime Social des Indépendants (nouvellement SSI). De plus, les auto-entrepreneurs sont exonérés de TVA et bénéficient d’obligations comptables et administratives simplifiées. Le régime de l’auto-entrepreneur n’est plus applicable si vous dépassez un certain seuil de chiffre d’affaires annuel.
Attention, une auto-entreprise est une entreprise individuelle, vos patrimoines personnels et professionnels sont donc communs. Vous devrez limiter le risque financier au démarrage (emprunt, délais de paiement…), mais en tant que consultant indépendant, vous aurez normalement peu de dépenses à effectuer.
Consultant free-lance au régime de l’impôt sur le revenu
Dans ce cas, vous êtes une entreprise individuelle dans laquelle vos cotisations sociales et votre impôt sur le revenu sont calculés sur le bénéfice annuel réalisé. Vous devenez également Travailleur Non-Salarié affilié au RSI, mais ici, les premières années de votre activité subissent un forfait de cotisations sociales à verser, quel que soit votre chiffre d’affaires.
Le consultant indépendant est soumis à la TVA. Sa comptabilité et ses obligations administratives sont plus lourdes qu’en auto-entreprise.
Le régime de l’impôt sur le revenu peut être intéressant si, en tant que consultant indépendant, vous engagez des dépenses plus conséquentes : location d’un bureau, investissement dans du matériel, embauche de consultants… Vous pourrez déduire vos charges et ainsi diminuer le bénéfice imposable à l’impôt sur le revenu et soumis à cotisations sociales.
Devenir consultant à son compte : les formalités d’immatriculation
Vous devez vous immatriculer auprès de l’URSSAF qui est le Centre de Formalité des Entreprises (CFE) compétent pour les activités de conseil, appelées professions libérales.
Si vous décidez de créer une activité plus conséquente dès le démarrage (location d’un bureau, embauches, investissements), vous pourrez peut-être créer une société (EURL/SARL, SASU/SAS) soumise au régime de l’impôt sur les sociétés plutôt que de devenir consultant indépendant.
Vous devrez alors vous immatriculer au greffe du tribunal de commerce dont relève votre entreprise.
Devenir consultant free-lance, combien ça coûte
Le coût de la création de votre entreprise de conseil varie selon la structure juridique choisie. Comptez :
- Les frais d’immatriculation qui vont de 0 à 250 euros (les auto-entrepreneurs ne payent pas de frais d’inscription, comptez environ 250 euros pour une société)
- La rédaction des statuts si vous créez une société (jusqu’à 2 000 euros si vous les faites rédiger par un expert) et les frais de publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL)
- La souscription à une assurance civile professionnelle indispensable pour exercer l’activité de consultant indépendant
- Les frais de communication (cartes de visite, plaquette, site internet…)
- éventuellement un moyen de transport pour vous déplacer en clientèle (n’oubliez pas d’anticiper les frais de déplacement)
- Le petit matériel, ordinateur, logiciel informatique…
Portage salarial et free-lance
Une solution alternative existe pour exercer l’activité de consultant indépendant sans opter pour une structure juridique. Ici, la société de portage encaisse les factures émises par le consultant à ses clients, puis reverse ces sommes au consultant de manière mensuelle et sous forme de salaire.
Le consultant est salarié de la société de portage, mais il reste libre de prospecter comme bon lui semble. Il perçoit donc un salaire mensuel en fonction de son chiffre d’affaires, déduction faite des cotisations sociales et de frais de gestion. En proposant des services de comptabilité et de gestion administrative, la société de portage salarial évite au consultant de devoir faire face aux contraintes liées à la création et la gestion d’une entreprise.
Le choix de la forme juridique se fait sur des critères professionnels et personnels. Chaque professionnel est différent et tous les cas sont indépendants. C’est pourquoi il est conseillé d’avoir des conseils d’experts dans ce choix. Chez L-Expert-Comptable.com, nos conseillers vous accompagnent personnellement dans cette démarche.